Après 4,5 mois de délibéré, le Tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan vient de condamner 11 braconniers des ortolans de 2016 à des amendes de 1.000 euros avec une part de sursis à hauteur de 500 à 800 euros selon leurs revenus et le nombre de prises.

Bruant ortolan (Emberiza hortulana) - Crédit photo : CABSBruant ortolan (Emberiza hortulana) - Crédit photo : CABS

Ils conservent toutefois leur permis de chasser.

Chacun devra en outre verser 500 euros de dommages et intérêts à la LPO.

Ces jugements, conforme à ceux précédemment prononcés par le Tribunal de Mont-de-Marsan (17/11/16), de Dax et la Cour d’Appel de Pau (arrêts du 5/04/2018) ne souffrent aucune interprétation : ces chasses dites « traditionnelles » sont bien des actes délictueux, et nul n’est censé ignorer la Loi.

Pourtant leur avocat évoque qu’ils pourraient faire appel des jugements.

Les audiences du 21/12/2017 avaient duré toute la journée. À la barre, les chasseurs  avaient clamé avoir respecté "la tolérance préfectorale" de 30 matoles maximum (longtemps de mise) mais le procureur n’avait pas été dupe et avait requis des peines de 1.000 à 2.000 euros d'amende (la moitié avec sursis).

La semaine prochaine, c’est au tour de l’homme à la pelle d’être jugé pour une seconde fois, devant la Cour d’Appel de Pau le 24/05/2018, pour agression contre le président de la LPO.

Dans tous les cas, forte de ces jugements, la LPO s’assurera, dès la fin de l’été, en tant qu’ « observatrice » que ces pratiques délictuelles ont bien cessé.