Depuis bientôt 10 ans, la LPO et le ministère des Armées travaillent conjointement à une meilleure connaissance et prise en compte des enjeux écologiques, en particulier sur les terrains militaires. Ce lundi 4 juin 2018, la convention bilatérale vient d’être renouvelée pour 5 ans par Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, et Allain Bougrain Dubourg Président de la LPO.

convention defense discours emilie gobert 650Intervention d’Allain Bougrain Dubourg devant Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées - Crédit photo : Émilie Gobert / LPO

Les terrains de l’armée représentent de vastes surfaces de 250 000 hectares (hors zones de tirs ou de manœuvres par exemple), exemptes de présence humaine, d’agriculture donc de pesticide, d’urbanisation donc d’artificialisation. Ils abritent des espèces remarquables dont certaines font l’objet de plan nationaux d’actions.

C’est donc tout naturellement, compte tenu des enjeux écologiques majeurs des terrains militaires, mais aussi de la nécessaire prise en compte de la biodiversité dans toutes les activités des armées, que la LPO a noué des liens contractuels depuis bientôt dix ans avec le Ministère des Armées . Une alliance objective au service de l’intérêt général se poursuit à l'heure où l'action visant à enrayer le déclin de la biodiversité s'impose en urgence.

Le gypaète, premier test grandeur nature

Dès 2009, le ministère de la Défense (c’était alors son nom) a entendu les préoccupations de la LPO de mieux tenir compte des secteurs de nidification lors des survols d’entrainement par les avions de chasse et hélicoptères. Des secteurs sensibles ont été communiquées aux responsables militaires afin d’en tenir compte lors de la programmation des vols. Ce premier travail en commun a été réitéré les années suivantes et a suscité l’envie d’une convention plus globale.

Une nouvelle convention encore plus ambitieuse

Allain Bougrain Dubourg, Geneviève Darrieussecq et Dominique Cena signant la convention - Crédit photo : Émilie Gobert / LPOAllain Bougrain Dubourg, Geneviève Darrieussecq et Dominique Cena signant la convention - Crédit photo : Émilie Gobert / LPO

La nouvelle convention signée ce jour pour 5 ans trace la voie de quatre axes de coopération concrète en faveur de la nature :

Poursuite et complément des inventaires : la LPO va compléter les inventaires avifaunistiques déjà existants d’espèces d’intérêt, via une collaboration locale accrue avec son réseau d’associations locales. Au cas par cas, des recommandations seront formulées aux services en charge de l’entretien des terrains militaires.

Développement de l’observatoire de l’avifaune : au-delà des inventaires ponctuels, la LPO développe l’observatoire de l’avifaune (Faune-France) qu’elle a initié.

Soutien aux plans nationaux d’actions : le ministère des Armées poursuit sa participation aux plans nationaux d’action (PNA) des espèces emblématiques menacées, en particulier l’Outarde canepetière et le Vautour percnoptère.

Développement des Refuges LPO : le ministère des Armées compte développer le concept de refuge LPO sur ses emprises exemptes de chasse et de pesticides.

Autant d’actions qui s’inscrivent en complémentarité avec la convention signée entre le ministère des Armées et l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française) qui prévoit, pour sa part, l’installation de ruches, la diminution des intrants, la plantations d’arbres et de fleurs mellifères.

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