Interpellée en France par la LPO et ailleurs en Europe par d’autres associations de protection de la nature, la commission de l’environnement du Parlement européen (COMENVI) semble enfin avoir pris la mesure du rôle dévastateur de la Politique Agricole Commune (PAC) vis-à-vis de la nature et de la biodiversité.

Coquelicots - Crédit photo :  M. Schuppich Crédit photo : M. Schuppich

Réunis le 14 février pour étudier des amendements relatifs aux propositions de la commission pour la prochaine PAC, les eurodéputés membres de la COMENVI ont décidé d’allouer 15 milliards d’euros de subventions destinées à la restauration de milieux naturels par les agriculteurs.

Outre cette première amélioration considérable par rapport aux propositions initiales, la COMENVI a également voté pour conditionner le versement de toute subvention à l’augmentation des surfaces naturelles préservées en milieu agricole et à la limitation de l’usage des pesticides. De même, les subventions favorisant la production animale intensive dans des fermes industrielles ont été bannies.

Résister aux lobbies

Pour la LPO, ces avancées sont encourageantes et significatives. Selon le directeur général Yves Verilhac : « Nous pourrions enfin assister à une inversion de la logique productiviste de la Politique Agricole Commune, qui aujourd’hui encore favorise l’agriculture intensive au détriment de la biodiversité. C’est maintenant au Parlement Européen dans son ensemble de souscrire à ces recommandations et de résister aux lobbies industriels pour répondre à l’urgence écologique en corrigeant les effets néfastes de la PAC ».