La LPO s’associe à l’initiative collective visant à déclencher un référendum national sur la cause animale portant sur plusieurs mesures, dont l’interdiction des chasses traditionnelles.
Chaque année en France, plus d’un milliard d’animaux sont abattus dans des conditions souvent sordides. Il n’est aujourd’hui plus acceptable de fermer les yeux sur les atrocités qu’ils subissent dans les élevages, abattoirs, laboratoires, zoos, cirques, parc marins ou lors de pratiques de chasse cruelles. Notre humanité est aussi de refuser la souffrance animale.
La Constitution de la République Française offre un outil démocratique permettant aux citoyens de se saisir politiquement de questions de société: le Référendum d’initiative partagée (RIP).
Le 2 juillet 2020 a été officiellement lancé le processus pour déclencher un RIP portant sur 6 mesures en faveur des animaux. Toutes les informations sont à retrouver sur le site dédié : https://referendumpourlesanimaux.fr/
Les 6 mesures du RIP pour les animaux
- Interdiction de la chasse à courre et des chasses dites traditionnelles.
Pratiques aristocratiques archaïques ou traditions obsolètes, ces modes de chasse (chasse à courre, vénerie sous terre, piégeage à la glu, matoles, pantes, tenderie) n’ont plus leur place dans la société d’aujourd’hui.
- Interdiction de l’élevage des animaux dans le but d’obtenir de la fourrure.
Cette industrie prospère en infligeant de terribles souffrances aux animaux exploités dans conditions sordides et abattus de manière barbare. Il existe aujourd’hui de la fausse fourrure de qualité et plusieurs européens ont mis fin aux élevages de fourrure : le Royaume-Uni en 2000, l’Autriche en 2004, les Pays-Bas en 2012, l’Allemagne et la République tchèque en 2017, le Danemark en 2014 et la Norvège d’ici 2025. La France doit à son tour s’y engager.
- Interdiction des expériences sur animaux lorsqu’il existe une méthode de recherche alternative
Près de 2 millions d’animaux restent victimes de l’expérimentation animale en France chaque année, alors que les nouvelles technologies permettent de réduire considérablement ces pratiques : la France doit mettre en œuvre une politique réellement ambitieuse en faveur de méthodes substitutives aux tests sur animaux, permettant d'épargner à ces derniers une vie de souffrance au nom de la science.
- Interdiction de l’élevage intensif
En France, 3,5 millions d’animaux sont tués chaque jour pour la consommation humaine. Parmi eux, plus de 8 sur 10 sont détenus dans des élevages intensifs incompatibles avec leur bien-être et leurs besoins physiologiques.
- Interdiction de l’élevage en cage
L’accès au plein air est essentiel à un élevage respectueux des animaux, car il répond à leurs besoins à la fois d’ordre physiologique, comportemental et affectif.
- Interdiction des spectacles d’animaux vivants d’espèces non domestiques.
Les animaux sont emprisonnés à vie dans un environnement non adapté et instable, auquel s’ajoute la violence du dressage, avec des conséquences psychologiques considérables et un impact pédagogique désastreux, notamment pour les enfants.
Etapes d’un référendum d’initiative partagée
- La proposition de référendum doit être déposée par au moins un cinquième des membres du Parlement (soit au moins 185 députés et/ou sénateurs sur un total de 925).
- Le Conseil constitutionnel vérifie, dans un délai d’1mois,que l’objet de la proposition de loi respecte les conditions fixées par la Constitution et précise dans sa décision le nombre de soutiens d'électeurs à atteindre (correspondant à un dixième des électeurs inscrits).
- Le ministre de l'intérieur met ensuite en œuvrele recueil des soutiens sur une durée de 9 mois.
- Si la proposition de loi n’a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées (Assemblée nationale et Sénat) dans un délai de six mois à compter de la publication au Journal Officiel de la décision du Conseil constitutionnel déclarant que le seuil des 10% d'électeurs est atteint, le président de la République la soumet au référendum.
Cette initiative inédite représente une opportunité historique de faire progresser la cause animale à travers la démocratie participative. Pour réussir, elle va nécessiter la mobilisation de tous les Français soucieux du bien-être des animaux.