La LPO publie une analyse et des propositions en vue d’atteindre cet objectif essentiel à la sauvegarde de la biodiversité.
Le rapport de l’IPBES place l’altération des habitats au rang de la principale cause d’érosion de la biodiversité à l’échelle planétaire. Les deux principaux facteurs d’altération sont l’extension des terres agricoles et la croissance des zones urbaines et des infrastructures. Cette dernière dynamique est qualifiée d’artificialisation.
Dans toutes les régions du monde, plus de 50% de la population vit désormais dans des zones urbaines, et cette proportion dépasse les 80% en Europe et en Amérique du Nord. Mais l’artificialisation progresse plus vite encore que la population: depuis 1981, celle-ci a augmenté en France de 70% alors que la population augmentait «seulement» de 19%. Avec près de 10% du territoire artificialisé, nous nous situons à un niveau légèrement supérieur à la moyenne européenne.
Plusieurs engagements ont été pris par les pouvoirs publics pour stopper cette évolution:
Tenir ces engagement et atteindre l'objectif "zéro artificialisation nette" (ZAN) réclame un changement de paradigme qui implique une révision de nombreuses dispositions législatives ou réglementaires. Aujourd’hui un espace vert urbain riche de biodiversité est considéré comme un espace artificialisé, tandis qu’une monoculture céréalière vide de toute nature est comptabilisée au titre des espaces non artificialisés. Il serait extrêmement régressif qu’un plan de relance visant à protéger le pays de la dépression et du chômage de masse mette l’accent sur le BTP sans en faire l’outil de la ville écologique de demain. Au-delà de la problématique de l'écoulement des eaux et de l'imperméabilisation des sols, il est vital de déminéraliser l'environnement pour restaurer la biodiversité.
Ralentir l’extension des villes.
Pour la LPO l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) doit ainsi être vu à travers deux prismes, à deux échelles différentes:
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