Ces opérations se sont déroulées dans le cadre du programme de sauvegarde du gypaète soutenu par la Commission Européenne et coordonné par la LPO : Le LIFE GYPCONNECT.
Le Gypaète barbu est l'une des quatre espèces de vautours présentes en France. Dans le cadre du LIFE GYPCONNECT, des opérations de réintroduction sont organisées chaque année dans le Massif Central et dans les Préalpes. L’objectif ? Eviter que l’espèce ne disparaisse en créant des noyaux de population permettant de rétablir les échanges et le brassage génétique entre les populations des Alpes et des Pyrénées.
La saison 2021 des réintroductions de gypaètes est lancée
C’est ainsi que fin avril, 3 jeunes Gypaètes barbus ont été réintroduits dans le Parc naturel régional des Grands Causses en Aveyron.
Les 2 mâles ont été prénommés Parpaillou et Plumet par les enfants des écoles de Montjaux et Rivière-sur-Tarn en Aveyron. Ils sont arrivés depuis le centre d’élevage RFZ Richard Faust, en Autriche. La femelle a été prénommée Pyrénées et est arrivée depuis le centre d’élevage de Guadalentin en Andalousie, Espagne. Ces établissements participent au réseau européen d'élevage en captivité du Gypaète barbu (EEP) coordonné par la Fondation pour la Conservation des Vautours (VCF) et qui vise à soutenir les programmes de sauvegarde du gypaète et de la reconquête des territoires où il a disparu.
Ils seront suivis jusqu'à leur envol et pendant encore deux mois après par une équipe de stagiaires, de salariés et de bénévoles investis dans ce projet.
Avec l’arrivée de ces 3 jeunes, le LIFE GYPCONNECT a ainsi permis de réintroduire 36 Gypaètes barbus dans le Massif Central et dans les Préalpes depuis 2016 (Baronnies, Verdon, Grands Causses).
Longue vie à ces casseurs d’os !
Rencontre avec les équipes en charge de la préservation du Gypaète barbu
Dans ce contexte si particulier de la crise sanitaire actuelle, les efforts engagés par l’équipe du LIFE GYPCONNECT et du réseau EEP démontrent notre capacité à continuer d’agir en faveur de la restauration de la biodiversité. Le retour des vautours participe au rétablissement d’un maillon essentiel des espaces naturels et pastoraux : la nécrophagie. En se nourrissant de cadavres d’animaux, ces charognards augmentent la capacité de résilience des écosystèmes en limitant les risques d’émergence et de dispersion de souches pathogènes et en participant à la restauration des sols (litière, biomasse du sol).
Envie d’en apprendre davantage sur la préservation de ce majestueux vautour emblématique de nos montagnes ? Rendez-vous le 11 mai de 18H30 à 19h30 pour échanger avec les équipes en charge du projet. S’inscrire dès à présent