Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est un très grand rapace nécrophage qui habite les falaises et les milieux montagnards. C’est le deuxième plus grand oiseau de France derrière le Vautour moine avec près de 3 mètres d’envergure. C’est l’un des quatre vautours présents en France. Il se nourrit avant tout d’os qu’il récupère sur les carcasses que les autres rapaces ont déjà nettoyés. Très rare, il fait l’objet de plusieurs plans de conservation et de réintroduction, dont le LIFE Gypconnect lancé en 2016 dans le Massif central et dans la Drôme.
Présente dans bon nombre des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, l’espèce a presque disparu au cours du XXème siècle
Avant tout victime des préjugés (on disait que le gypaète s’attaquait aux troupeaux voir aux enfants et faisait tomber les gens dans les crevasses), la disparition progressive de l’équarrissage naturel l’a aussi privé de précieuses ressources alimentaires. L’espèce a failli disparaitre dans les années 60. Il fait aujourd’hui face à l’émergence de nouvelles menaces.
Face à des menaces multiples, de nombreux acteurs sont impliqués au projet
Les gypaètes peuvent être victimes d’empoisonnement, d’électrocution et de collision avec les lignes électriques ou les éoliennes. Ces menaces sont gérées localement dans le cadre du LIFE, en discussion avec les professionnels impliqués.
Le gypaète rencontre depuis sa réintroduction réussie dans les Alpes en 1987 un autre problème : cette colonie est loin de celle de Corse et trop loin de celle des Pyrénées. Les gypaètes de chaque colonie se reproduisent donc souvent entre eux, au risque d’une perte de diversité génétique. La solution ? Introduire le gypaète dans le sud du Massif central (dans les Causses) et dans la Drôme, créant ainsi un pont entre Alpes et Pyrénées. Les échanges de population permettront à terme la fixation des gypaètes dans le Massif central, créant du même coup une nouvelle population.