Loup - Crédit photo : Maurice ChatelainLoup - Crédit photo : Maurice Chatelain

 

Concernant la prédation du chat domestique

 

En premier lieu la LPO constate que le sujet est non seulement passionnel mais complexe, et souffre trop souvent d’approximations et de raccourcis. Il donne lieu par conséquent à des analyses et commentaires reposant sur des données parcellaires et des extrapolations, sans tenir compte ni des différentes catégories de chats domestiques (associés ou non à un foyer), ni des contextes territoriaux très divers.
 
Sans pouvoir la quantifier avec précision, la LPO estime cependant que la croissance très importante du nombre de chats domestiques (près de 13 millions en France), auxquels s’ajoutent les chats harets dont les densités ne sont pas connues, pose un réel problème. Par ailleurs elle constate que 10% des animaux recueillis dans les centres de soins pour la faune sauvage gérés par la LPO ont été victimes de prédations par des chats. Ce qui n’est que la partie visible de l’iceberg compte-tenu du nombre de proies abandonnées.

Afin de réduire de manière notable la prédation de la faune sauvage par les chats, La LPO souhaite, en priorité, voir stopper puis réduire la croissance du nombre de chats domestiques. La LPO encourage donc la stérilisation généralisée des chats domestiques, errants et harets, le renforcement de l’identification et du suivi des animaux domestiques (obligation de déclaration de naissances et de marquage des chats, interdiction de la vente), l’éducation et la responsabilisation des propriétaires de chats face à leur impact sur la faune sauvage.

La LPO fournit, en outre, des conseils et propose des solutions à la fois concrètes, efficaces et acceptables pour organiser la cohabitation dans les jardins et sur les balcons.

La LPO préconise, également, le piégeage à des fins de stérilisation des chats semi-domestiques et des chats harets, dans le respect du bien-être animal.

La LPO accorde une importance primordiale aux systèmes iliens où l’impact des chats est encore plus important et susceptible d’entrainer la disparition d’espèces endémiques.

Téléchargez la note de synthèse du Conseil Scientifique et Technique de la LPO

 

Concernant le loup

La LPO se mobilise depuis de nombreuses années en faveur d’une coexistence du loup et des activités humaines en France.

Pour l’association, le retour naturel du loup en France, espèce protégée, est un signe positif de l'amélioration fonctionnelle et biologique de nombreux secteurs de nos territoires. La réinstallation progressive du loup et la dynamique biologique de sa population sont des éléments durables que la société doit prendre en compte, y compris dans les conséquences et impacts induits sur les activités humaines, de façon à créer les conditions d'une coexistence loup / homme pérenne.

L'objectif de la LPO est la présence pérenne du loup en France via la mise en place d'une politique de conservation favorable, incluant le soutien à un pastoralisme durable.

En savoir plus : téléchargez la position de la LPO sur le loup.


Concernant les énergies

La LPO considère que la meilleure façon de diminuer l’empreinte écologique du secteur de l’énergie est d’être plus sobre dans nos consommations en faisant la chasse au gaspillage et en développant l’efficacité énergétique (même service rendu avec moins d’énergie consommée).

La LPO estime que les énergies fossiles et fissiles résiduelles doivent, à terme, être remplacées par des énergies renouvelables décentralisées, faiblement émettrices de gaz à effet de serre (GES) et présentant des risques technologiques faibles et maîtrisés ; le développement de chaque projet devant se faire dans le respect d'une séquence ERC (Eviter, Réduire, Compenser) exemplaire visant une non perte nette – voire un gain – de biodiversité.

La LPO est défavorable au développement d’énergies renouvelables générant des impacts négatifs importants pour la biodiversité et s’autorise un jugement au cas par cas sur la base d’arguments objectifs. Chaque plan, programme ou projet doit faire la preuve de sa neutralité vis-à-vis de la biodiversité conformément au droit de l’environnement.

La LPO est, en particulier, défavorable aux projets éoliens en ZPS et ZSC « chauves-souris » ainsi que dans les espaces vitaux (sites de nidification, d’alimentation ou d’hivernage) et les voies de déplacement des espèces patrimoniales (en particulier des rapaces).

La LPO est, en outre, défavorable aux projets photovoltaïques au sol sur les terres agricoles et les espaces naturels. Les parcs photovoltaïques doivent être installés prioritairement en toiture.

En savoir plus : téléchargez les positions de la LPO sur les différents types d’énergies.

Précisions sur le développement de l’éolien dans les zones d’intérêt écologique

De manière général, la LPO est défavorable à tout projet d’aménagement significatif dans les Zones de Protection Spéciales (ZPS) classées au titre de la directive européenne « Oiseaux » et dans les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) classées au titre de la directive européenne « Habitat ».

Dans la mesure où un projet éolien serait autorisé malgré l’avis défavorable de la LPO, l’association se réserve le droit d’engager un recours contentieux contre l’autorisation délivrée et/ou de participer au suivi des impacts du projet.

En savoir plus : téléchargez la position de la LPO sur le développement de l’éolien dans les zones d’intérêt écologique.


Concernant l'agriculture

La LPO a de nombreuses actions en milieu agricole (prairies des zones humides, vallées alluviales, plaines céréalières...) que ce soit en zone remarquable Natura 2000 ou en milieu agricole ordinaire et œuvre pour préserver des systèmes agricoles respectueux des ressources naturelles et de la biodiversité, garants de la qualité des produits et de la santé publique.

En savoir plus : téléchargez l'ensemble des positions de la LPO sur l'agriculture : consultez le Manifeste de la LPO pour une agriculture respectueuse de la nature et des hommes.


Concernant les parcs zoologiques

La détention et la présentation d’espèces non domestiques ne répond pas à l’objectif statutaire de la LPO. Tout en reconnaissant le travail de sensibilisation voire de conservation de certains d'entre eux, elle dénonce les aménagements insuffisants ou inadaptés de certains parcs zoologiques ne permettant pas à la faune captive de s’épanouir dans des conditions acceptables. Elle demande une véritable prise en compte des exigences biologiques des espèces de la part des zoos, quitte à devoir renoncer à présenter certaines d’entre elles.

Concernant le rôle pédagogique des parcs animaliers

Les parcs zoologiques sont pour de nombreuses familles (environ 70%) leur premier, contact avec la faune sauvage. Des programmes de sensibilisation mis en place par certains parcs zoologiques visent réellement à une meilleure information du public, à son information sur les menaces pesant sur la biodiversité et sur la nécessaire protection des espèces. D'autres établissements assurent un service minimum pour être en conformité avec la réglementation et devraient en tout état de cause renforcer leur action dans ce domaine.

Concernant le rôle de conservation des parcs animaliers

La LPO apprécie que certains parcs zoologiques prennent en considération la sauvegarde des espèces menacées et contribuent, par la mise en place de programmes de reproduction en captivité (EEP), à la conservation de ces dernières, voire à leur réintroduction en milieu naturel (Bison d’Europe, Vautours fauve et moine, Gypaète barbu, Grue de Manchourie, Grue à cou blanc de Sibérie…). Parallèlement des initiatives de terrain sont entreprises par certains parcs zoologiques pour sauvegarder, voire restaurer en milieu naturel, les populations animales (création ou participation au financement de parcs naturels et réserves, sensibilisation et aide aux populations locales…).

En savoir plus : téléchargez la position de la LPO sur les parcs zoologiques


Concernant la compensation écologique

La compensation écologique est une mesure ayant pour but de compenser l’impact négatifdes aménagements  sur notre environnement (biodiversité, eau, air etc..). La LPO est d’emblée défavorable aux aménagements envisagés dans les sites Natura 2000 lorsque les aménagements peuvent avoir une incidence négative sur la biodiversité.

Au quotidien, la LPO et ses Associations Locales veillent à ce que les projets d’aménagement n’impactent pas la biodiversité : de nombreux avis sont donnés sur les projets d’aménagement et il arrive que la LPO fasse des recours sur les projets accordés dont l’impact est négatif.

La LPO soutient donc d’abord l’évitement (exemple : l’Aéroport de Notre-Dame des Landes jugé inutile), puis la réduction d’impact. Le positionnement sur les mesures de compensation ne vient qu’ensuite (exemple : la LGV Tours-Bordeaux).

En savoir plus : téléchargez la position de la LPO sur la compensation écologique.


Concernant les espèces exotiques envahissantes

Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce allochtone menaçant les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires négatives.
Exemples : Frelon asiatique, la Tortue de Floride, le Vison d’Amérique et le ragondin.

Aujourd’hui, ces espèces font l’objet de règlements européens et 49 espèces végétales ou animales doivent être surveillées, régulées ou éradiquées dans les États membres.

Pour la LPO, la restauration des écosystèmes doit rester une priorité en outre-mer française et dans les espaces protégés où se concentre 10% de la biodiversité mondiale. Elle préconise donc une approche différenciée, espèce par espèce en métropole.
L'association prend en compte les règles d’éthique et de respect de la sensibilité animale en agissant directement au sein de ses espaces protégées.

En savoir plus :
Téléchargez la position de la LPO sur les espèces exotiques evahissantes (EEE).
Téléchargez le rapport de la LPO.


Concernant le nourrissage des oiseaux en période de reproduction

La LPO déconseille le nourrissage en période de reproduction, du fait de l’absence d’une évaluation scientifique claire des risques associés à celui-ci à savoir le risque de transmission de maladies, l'effet sur les taux de prédation, les perturbations physiologiques et l'altération de la composition de la communauté aviaire. Toutefois, la LPO n'interdit pas le nourrissage tout au long de l'année à condition qu'un certain nombre de recommandations soient suivies par les personnes désireuses de le maintenir. Ces recommandations, valables toute l’année, sont particulièrement importantes en période de reproduction.

En savoir plus : téléchargez la position de la LPO sur le nourrissage des oiseaux en période de reproduction