Kuriat - Crédit photo : Louis-Marie PréauKuriat - Crédit photo : Louis-Marie Préau

cepf c lgCrée en 2000, le CEPF (Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques)  propose une nouvelle approche de la protection de la nature basée sur une stratégie régionale permettant à la société civile d'influencer et de participer à la conservation des écosystèmes critiques. Cette stratégie se concentre depuis 10 ans sur des zones biologiques prioritaires, les Hotspots de la biodiversité.

Les Hotspots de la biodiversité

760X418 CEPF web map v3 frenchLes Hotspots ou les « points chauds » sont les zones du monde qui renferment à la fois une biodiversité particulièrement riche et extrêmement menacée. Bien qu'elles ne représentent que 2,3% de la superficie de la planète, ces zones biologiques prioritaires abritent près de 90% de la biodiversité mondiale. Les Hotspots sont au nombre de 34 et le CEPF s'est déjà engagé pour 22 d'entre eux, ce qui représente le financement de projets de plus de 1800 groupes issus de la société civile, dans plus de 54 pays.

Le Hotspot est à la base de la stratégie d'intervention du CEPF. Dans chaque Hotspot où il s'engage, le CEPF réalise une étude scientifique et participative qui lui permet notamment d'identifier les menaces et de faire un état des lieux des investissements déjà en cours dans la région. C'est à partir de ces données que le CEPF développe un « Profil d'écosystème », un outil stratégique pour la conservation de la biodiversité régionale. Ce Profil, réalisé pour chaque hotspot identifie des « zones clés pour la biodiversité » ainsi que « des corridors de conservation » sur lesquels vont se concentrer ses financements.

Entre développement et conservation

La plupart des populations vivant dans les Hotspots se trouvent en situation de pauvreté et sont tributaires d'écosystèmes sains. C'est pourquoi le CEPF mise sur le lien très fort entre développement et conservation pour encourager l'adoption de moyens de subsistance alternatifs liés à la nature. Ces initiatives peuvent aller de l'écotourisme à la production de savons, de miel biologique, ou encore l'élevage de papillons, de scarabées, etc. L'action du CEPF est entièrement tournée vers la société civile, pour lui donner les moyens d'agir et tirer parti de ces écosystèmes dont elle dépend pour améliorer son bien-être.

La LPO, BirdLife et le CEPF

Golfe occidental de Tunis, une des zones clés pour la biodiversité du hotspot bassin méditerranéen - Crédit photo : Awatef AbiadhGolfe occidental de Tunis, une des zones clés pour la biodiversité du hotspot bassin méditerranéen - Crédit photo : Awatef AbiadhLes objectifs du CEPF ont très vite rencontré ceux de BirdLife International, qui, fort de son réseau mondial de plus de 115 ONG nationales de protection de la nature (dont la LPO) participe et coordonne même plusieurs équipes de mises en œuvre régionales des Profils écosystémiques du CEPF.

Des dizaines de projets de protection de l'avifaune ont ainsi vu le jour dans le monde, comme en Afrique du Sud pour la protection des Perroquets robustes ou au Népal pour sauver les vautours en mettant un terme à l'utilisation du diclofenac, un poison mortel pour cette espèce. Pour le récent Hotspot Méditerranée, la LPO est ainsi tout naturellement devenue le responsable des projets Afrique du Nord (Algérie, Cap Vert, Lybie, Maroc et Tunisie). Via sa Mission Outre-mer et International, la LPO fait partie du consortium BirdLife International pour la mise en place de la politique du CEPF en Méditerranée. Elle est chargée de faire l'interface entre les bailleurs (CEPF) et les porteurs de projets issus de la société civile spécifiquement pour les pays d'Afrique du nord.

Pour en savoir plus :

Les partenaires

Le CEPF regroupe actuellement 6 bailleurs mondiaux : l'Agence française de développement (AFD), Conservation international (CI), le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), la Banque mondiale, la Fondation Mac-Arthur, le gouvernement japonais et l'Union européenne.