Des milliers d’oiseaux et des centaines d’espèces animales et végétales
Chaque espace géré par la LPO préserve la faune, la flore et les habitats naturels dont il est représentatif, avec une attention toute particulière aux espèces animales et végétales menacées (en France, dans le monde, ou localement). La seule réserve naturelle des Sept-Îles préserve à elle seule 24 000 couples d’oiseaux marins, une colonie de Phoque gris et 1 000 espèces sous marines !
Ces actions de la LPO répondent souvent à une nécessité pour des régions où une partie du patrimoine aurait dû disparaître, notamment pour certains marais alors destinés à la promotion immobilière et à l’assèchement. Aujourd’hui, les réserves naturelles et les terrains que la LPO possède, représentent l’un des fleurons des activités de l’association. Certains abritent des centres de sauvegarde (réserve naturelle des Sept-Îles) et de soins pour les oiseaux en détresse.
S’ils sont naturellement des refuges importants pour les oiseaux, les réserves et les espaces gérés par la LPO ne sont pas pour autant des sanctuaires et encore moins une « mise sous cloche » des espaces : leur gestion demande une alchimie de tous les instants, pour que l’équilibre soit préservé entre l’homme et son milieu. Elle nécessite le plus souvent des travaux d’aménagement et d’entretien, comme à la réserve naturelle de Lilleau des Niges (Ile-de-Ré) où ils faut entretenir régulièrement les ouvrages hydrauliques enterrés qui permettent de gérer finement les niveaux d’eau nécessaires aux oiseaux (et parfois les remplacer).
Elle nécessite aussi souvent la présence de troupeaux, un moyen parfait de gestion écologique. Ces troupeaux appartiennent à la LPO, comme sur les réserves naturelles du Marais d’Yves, des Marais de Moëze-Oléron et de Lilleau des Niges, qui se sont dotées de véritables tondeuses écologiques : des moutons Scottish Black Face, réputés pour leur résistance, ou encore des mélanges de troupeaux de chevaux et de vaches. Ces espèces rustiques sont essentielles à la préservation du milieu, mais surtout, elles permettent d’établir des conditions favorables à la flore, à la nidification ou au stationnement d’oiseaux. Ailleurs, comme dans les propriétés de la LPO en marais Charentais, à La Vacherie (marais Poitevin)…, les troupeaux sont ceux d’éleveurs locaux qui respectent un cahier des charges précis, pour la faune et la flore.
Pour chaque réserve nationale ou régionale, la LPO établit un plan de gestion sur 5 ans, dans le cadre de la réglementation en vigueur en France. Mais elle fait mieux : elle établit également un tel plan de gestion pour chaque secteur d’acquisitions. Ainsi, chaque espace ayant une surface cohérente dispose de son propre système de gestion et la LPO place à sa tête un conservateur et si possible une équipe de gestion.
Certaines réserves naturelles sont cogérées avec d’autres organismes, comme l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) sur les Réserves Naturelles de la Baie de l’Aiguillon et de Saint-Denis-du-Payré.