Les néonicotinoïdes affectent un grand nombre d'espèces animales…
Les pesticides néonicotinoïdes sont un insecticide censé cibler les insectes ravageurs, or des études récentes montrent qu'outre cette catégorie, du fait des multiples voies d'exposition dans les écosystèmes (la plante, l'air, le sol, l'eau), de leur persistance dans les sols durant plusieurs mois, voire plusieurs années, ils impactent également les invertébrés terrestres, en particulier les espèces de vers de terre, encore appelés « ingénieurs du sol » ; les insectes pollinisateurs, en particulier les abeilles mellifères mais aussi toutes les autres espèces pollinisatrices : papillons, certaines mouches, des coléoptères ; les invertébrés ayant au moins une phase aquatique, en particulier les escargots, les puces d'eau et des crustacés ; les oiseaux lorsqu'ils sont exposés à des concentrations faibles ou moyennes tant au niveau individuel que des populations ; les poissons, les amphibiens et les microbes affectés à haute concentration et exposition prolongée.
La persistance dans les sols des néonicotinoïdes accroît la durée d'exposition de la biodiversité. Les effets d'exposition à ces pesticides s'étend donc de la toxicité aiguë (mortelle) à la toxicité sub-létale chronique conduisant à des troubles de l'odorat, de la mémoire, une réduction de la fécondité, une altération du comportement alimentaire avec réduction de l'alimentation ou de l'activité des butineuses, une altération du comportement de forage des vers de terre, des troubles du vol et un accroissement de la sensibilité aux maladies.
L'usage des néonicotinoïdes accélère l'important déclin global des invertébrés donc accroît un risque de réduction du niveau, de la diversité, la sécurité et la stabilité des services écosystémiques. En d'autres termes ils affectent la biodiversité dans sa globalité.
…jusqu'à l'être humain
Or, nous dépendons entièrement des services écosystémiques qu'ils nous rendent gracieusement : décomposition de la matière organique morte, hygiénisation des sols et de l'eau, élaboration constante des sols et leur perméabilisation, pollinisation, lutte biologique …
En outre les résultats d'une expertise récente de l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) prouvent les liens forts entre l'usage des pesticides et des maladies comme certains cancers et des risques de modifications du développement chez l'enfant.
À quelques mois du passage devant de le Sénat de la loi biodiversité, prévu en Juillet, la LPO, la Fondation Nicolas Hulot, Humanité et Biodiversité, Générations Futures et France Environnement Nature appellent à une mobilisation pour demander en urgence un moratoire sur les pesticides néonicotinoïdes, mesure indispensable pour tenter de sauver les abeilles et autres pollinisateurs de leur disparition programmée. Ce moratoire doit ensuite permettre au gouvernement français de continuer à porter cette cause sanitaire et environnementale majeure à l'échelle européenne.
Signez et faites signer cette pétition, nous remettrons vos signatures à Madame Ségolène Royal, Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie ; Monsieur Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt ; et Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
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