La LPO demande un arrêt immédiat de l'emploi de la Bromadiolone sur toute la région Auvergne.

Milan royal (Milvus milvus) - Crédit photo : Emile Barbelette / LPOMilan royal (Milvus milvus) - Crédit photo : Emile Barbelette / LPO

En ce mois de novembre un nombre important de campagnols est présent sur les hauts plateaux d'Auvergne, favorisant ainsi la venue des prédateurs naturels de ces micromammifères.

Ce sont par exemple près de 2 000 Milans royaux, 137 Busards Saint-Martin et 55 Hiboux des marais qui ont été comptabilisés sur la Planèze de Saint-Flour dans le Cantal les 29 et 30 novembre 2014.

Ces rapaces rendent service aux agriculteurs en consommant chaque jour environ 10 000 campagnols sur ce plateau.

Aujourd'hui, la LPO s'inquiète de l'utilisation des appâts empoisonnés aux anticoagulants (Bromadiolone) dans le but de limiter la population de campagnols. Et pour cause : ces traitements à la Bromadiolone avaient provoqué l'hécatombe de la population de Milan royal en 2011 et 2012 dans l'ouest du Puy-de-Dôme (63). Depuis la population nicheuse locale de Milan royal a dramatiquement décliné et ne s'en est toujours pas remise. En outre, les traitements de cet automne sur la commune de Roches-Charles-la-Mayrand (63) ont tué au moins 4 milans royaux.

Un arrêté ministériel encadre ces traitements et prévoit notamment la suspension de ces traitements en cas de risque d'empoisonnement de la faune sauvage.

Ce risque étant majeur aujourd'hui sur tous les secteurs de la Région Auvergne, la LPO demande un arrêt immédiat de l'emploi du poison, sinon des centaines voire milliers de rapaces ne seront plus là pour jouer leur rôle de régulateur des campagnols et animer les grands espaces auvergnats pour le plus grand plaisir de tous ses habitants.

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