Vers une conciliation entre intérêts environnementaux et intérêts économiques ?
Lancé en 2012 par le ministre de l'agriculture, le projet agroécologique pour la France rentre désormais dans sa phase de réalisation. L'objectif de ce projet d'envergure vise à montrer que la conciliation entre les intérêts environnementaux et les intérêts économiques est possible. Et pour cause : l'agroécologie a pour intention de corriger les excès d'un modèle de production agricole intensif et très largement dépendant d'intrants notamment les engrais minéraux et les produits phytosanitaires, tout en exploitant mieux et plus les interactions entre les espèces et entre les espèces et leur milieu, au sein même des agrosystèmes. Ce nouveau système de production agricole a donc pour objectif d'utiliser au maximum les services rendus par les écosystèmes, par exemple en favorisant la présence d'espèces « auxiliaires » dans les cultures notamment les coccinelles pour lutter contre les pucerons.
La LPO se réjouit de la mise en œuvre de ce projet mais constate cependant des incohérences dans les moyens mis en œuvre pour atteindre ce nouveau système de production respectueux de l'environnement. Depuis début 2014, naissent des multinationales de l'agronomie allant à l'encontre du projet agroécologique de la France. Après la ferme des « 1 000 vaches » située à Ducrat dans la Somme, l'ouverture de l'usine aux 2 200 animaux est à actuellement à l'étude dans la région de Tours.
Ces nouvelles fermes industrielles géantes sont le pur produit d'un système déshumanisé qui réduit les agriculteurs et l'animal à des simples rouages de ces énormes machines et ronge les écosystèmes des régions dans lesquelles elles sont implantées.
Aidez-nous à faire en sorte que le ministre de l'Agriculture tienne ces engagements en faveur d'une agroécologie durable et stimulante pour l'économie rurale, signez la pétition pour dire non aux installations de fermes-usines.
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