Retour sur le colloque fondateur des 21 et 22 mai à Strasbourg.

L'agence Française pour la Biodiversité, quel projet commun ? - Conférence Nationale, Strasbourg - Crédit photo : LPOL'agence Française pour la Biodiversité, quel projet commun ? - Conférence Nationale, Strasbourg - Crédit photo : LPO

Plus de 300 personnes, ont répondu à l'invitation des préfigurateurs de l'Agence française pour la biodiversité les 21 et 22 mai, en prélude à la journée mondiale de la biodiversité : Services de l'État, collectivités, ONG, organismes scientifiques, représentants socio-économiques et un panel de citoyens. Cela afin de rappeler leur attachement à ce projet essentiel pour conduire des politiques en faveur de la biodiversité, mais aussi pour poser les conditions de sa réussite et rappeler les éléments encore manquants à 6 mois seulement de sa mise en œuvre (1er janvier 2015).

Pour la LPO quatre grands enjeux doivent désormais être pris en compte :

Des enjeux de périmètre d'intervention : les agents de l'ONEMA vont constituer plus de la moitié des équipes de l'AFB entrainant un prisme déséquilibré vers les milieux aquatiques ; la mer est prise en compte par l'intégration de l'Agence des aires marines. La LPO rappelle l'urgence de ne pas abandonner l'intégration de l'ONCFS au sein de l'AFB, pour lui donner les compétences et lui permettre d'intervenir aussi en faveur des milieux terrestres.

Des enjeux de gouvernance : la LPO souhaite que la composition du Conseil d'administration de l'établissement public soit resserré autour de l'Etat et des collectivités, avec un ou deux postes issus du futur Comité national de la biodiversité représentatif de la société civile (5 collèges).

Des enjeux territoriaux : la LPO attend le renforcement du rôle des collectivités. L'efficacité de l'Agence dépendra de son appropriation par les territoires. Il ne parait pas souhaitable de laisser chaque région s'organiser de manière distincte et non coordonnée. Un socle commun (forme juridique, organisation, moyens) sera garant d'une efficacité sur l'ensemble du territoire.

Des enjeux de moyens humains et financiers : nous rappelons enfin que les préfigurateurs ont annoncé des besoins à hauteur d'au moins 400 M€/an pour que l'Agence fonctionne. Il n'y a aucun moyen supplémentaire confirmé à ce jour (attendus dans la Loi de finances 2016). L'AFB ne peut être la somme des 4 établissements pré existants fusionnés, qui plus est en élargissant leurs missions. Les Agences qui fonctionnent sont celles qui ont des moyens dédiés : Agences de l'Eau, Ademe…

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