Il est actuellement présent autour de la réserve des Sept-Îles et de la LPO Ile Grande. Malgré sa « désimprégnation », la LPO invite à la prudence.
Illustration de Marion Jouffroy
Capturé en juillet dernier par les spécialistes du centre rochelais Pelagis (Centre de Recherche sur les Mammifères Marins) dans le Médoc, pour être éloigné des baigneurs et surfeurs, « You » le Phoque gris a été relâché le 15 octobre dernier en Bretagne, après un séjour à Océanopolis Brest, centre spécialisé dans l’accueil et les soins aux pinnipèdes.
« You » était malheureusement très imprégné par l’Homme et pesant 98 kg, il représentait un danger. Outre le fait de le déshabituer des hommes, cette opération de capture visait également à le délocaliser des plages de Gironde vers l’archipel de Molène au sein du Parc naturel marin d’Iroise, site fréquenté par de nombreux Phoques gris, afin qu’il intègre la colonie.
L’animal a été équipé d’une balise GPS/GSM permettant de suivre ses déplacements. Aussi nous savons qu’il a eu des contacts immédiats et normaux avec ses congénères au moment du relâcher. Mais très rapidement, ses déplacements l’ont amené à quitter le périmètre du Parc naturel marin en longeant la côte d’abord de l’île d’Ouessant puis le littoral du Finistère nord. Pendant une semaine il a exploré la côte entre Plouguerneau et Kerlouan avant de rejoindre l’Archipel de Molène en longeant la côte jusqu’au Conquet pour ensuite repartir dans le sens inverse en direction de la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles, réserve gérée par la LPO ! Hier il était même à proximité de la maison de la réserve et du centre de sauvegarde de la LPO à l’Ile Grande !
Durant ce parcours, son comportement a été source d’inquiétudes car il a montré une forte propension aux contacts avec l’Homme et a provoqué de nombreuses interactions avec les pratiquants d’activités nautiques (plongeurs, véliplanchistes, pêcheurs et surfeurs). La LPO rappelle qu’il est primordial pour les phoques comme pour l’Homme, de garder ses distances et de ne pas chercher à interagir. Dans ce contexte, la survie de « You » en dépend.
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