Avant le 4 mars, répondez à la consultation publique sur le projet d’arrêté fixant un nombre supplémentaire de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2015-2016.
Un mois après la manifestation qui s’est tenue à Lyon visant à dénoncer l’augmentation du quota de loups pouvant être abattus pour la période 2015/2016 (36 contre 24 pour la période 2014/2015) malgré une diminution constatée des population en France en 2015, les pouvoirs publics cèdent une fois de plus aux pressions des syndicats agricoles et des chasseurs en proposant de revoir ce quota à la hausse.
La LPO est défavorable à ce projet d’arrêté ministériel qui vise à augmenter le plafond de loups à abattre de 36 à 42 pour les raisons suivantes :
- Nous n’avons actuellement aucune donnée sur l’impact de la destruction effective des 36 loups ;
- Le nombre de loups tués a doublé entre 2014 et 2015. Ce qui était un plafond est malheureusement devenu un quota à atteindre ;
- Avoir donné la possibilité aux chasseurs d'abattre les loups lors des battues aux sangliers est une grave erreur. Les meutes sont désorganisées. Il n'y a aucun rapport entre les loups tués à cette occasion et les éventuelles attaques sur des troupeaux de moutons. La destruction des loups au hasard ne fait pas baisser le nombre d'attaques sur les moutons. On tue des loups qui n'auraient jamais attaqué de troupeaux ;
- Avec cette proposition, les experts de l'ONCFS estiment qu'il y a environ 50% de chances de mettre en péril l'état de conservation du loup sur notre territoire. Or la France a pour obligation de respecter la Directive européenne visant à protéger cette espèce. C'est dans ce sens que le Conseil national de protection de la nature réuni le 9 février a émis un avis défavorable à ce projet à une très large majorité (18 contre et seulement 7 pour) ;
- Lors de la dernière consultation publique sur l'arrêté qu'il est justement question de modifier ici, plus de 6 000 personnes se sont exprimées, dont plus de 90% contre. La LPO s’interroge dans quelle mesure cette consultation publique n’est pas, une fois de plus, un leurre.
L’Etat doit organiser la cohabitation. Et il a le devoir de veiller au bon état de conservation de cette espèce.
La LPO vous invite à participer avant le 4 mars à cette nouvelle consultation sur le loup en laissant un commentaire sur le site du gouvernement.
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Consultez notre article précédent : Appel à mobilisation en faveur du loup