Face à la complicité de l’Etat Français, la LPO porte plainte au niveau européen.
Mercredi 6 février, le Conseil d’Etat suspendait la chasse aux oies migratrices suite au recours déposé par la LPO. Cinq jours plus tard, la chasse continue pourtant, et des oiseaux migrateurs se font encore abattre dans plusieurs départements français. La raison ? L’Etat a donné l’ordre à la police de la nature (l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) de ne pas verbaliser les braconniers.
La décision qualifiée d’ « immédiatement exécutoire » à peine tombée, Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale de la Chasse, informait déjà ses adhérents qu’ils pouvaient en toute légalité continuer de chasser jusqu’au lendemain.
L'Etat complice
Dès le 8 février, ordre était donné par au moins un Préfet de Région de « suspendre tous les contrôles d’installations de chasse au gibier d’eau » et confirmé le lendemain à 17h50 aux services de la police de la nature normalement en charge de verbaliser les contrevenants : « Je vous demande désormais de ne procéder à aucun contrôle et de cesser toute surveillance (…) Si vous êtes interrogés, vous répondez simplement que la chasse des oies est interdite et aucun mot sur nos consignes internes ».
Résultat de ce stratagème honteux, la chasse aux oies (et autres oiseaux puisque d’autres espèces non autorisées à la chasse ont été abattues) est en fait toujours ouverte 11 jours après la fermeture officielle !
La LPO a décidé de porter l’affaire devant la Commission Européenne en vue d’une plainte devant la Cour de Justice de l’Union Européenne.