La LPO invite le grand public, les 6 et 7 octobre prochains, à participer au plus important événement européen de découverte de la migration, crée en 1993 par BirdLife International, l'EuroBirdwatch.
Une quarantaine de départements français accueilleront plus de 80 animations gratuites, pour permettre aux petits et grands, curieux de nature, d'observer la magie de la migration.
L'EuroBirdwatch est le plus important événement européen de découverte de la migration. Créé en 1993 par BirdLife International, alliance mondiale de protection de la nature et des oiseaux représentée dans plus de 100 pays, il se déroule chaque année lors du premier week-end d'octobre et s'inscrit dans la célébration des Journées européennes de la migration et dans le cadre du centenaire de la LPO (1912-2012).
L'idée est simple : permettre aux petits et aux grands, curieux de la nature, d'observer les oiseaux migrateurs et d'être sensibilisés à leur protection, par des animations gratuites. Durant tout un week-end, des ornithologues et bénévoles de la LPO et d'autres associations locales font découvrir au grand public la magie de la migration, à travers des sorties de terrain, des points d'observations, des conférences, des expositions sur des sites emblématiques (liste complète sur http://eurobirdwatch.lpo.fr/)
Grâce à sa situation géographique stratégique, à la diversité de ses espaces et à ses conditions météorologiques variées, la France demeure, en effet, une étape incontournable pour des dizaines de millions d'oiseaux migrateurs.
Toutefois, si la migration reste un phénomène fascinant qui cumule les records, elle constitue aussi un périple semé d'embuches : aux obstacles naturels (prédation, tempêtes, reliefs...) s'ajoutent les conséquences des activités humaines (destruction des habitats, infrastructures aériennes, chasse abusive, pollutions chimique et lumineuse).
Pour ces dizaines de millions d'oiseaux, qui parcourent chaque année des milliers de kilomètres pour survivre, un week-end de sensibilisation et d'observation est bien le moins que nous puissions faire pour nous assurer que le peuple des airs pourra effectuer ce périple sans encombre.
Pour trouver une activité dans le cadre de l'EuroBirdwatch, rendez-vous sur : http://eurobirdwatch.lpo.fr/
Pour connaître les dernières nouvelles de la migration et les sites qui accueillent du public, consultez
Informations complémentaires
Records de migration
De distance
La sterne arctique parcourt à chaque migration en moyenne 70 000 km par an entre l'Arctique et l'Antarctique pour un taux de survie annuelle chez les adultes de presque 90 %. Certains individus, munis de géolocateurs, ont même parcouru plus de 80 000 km dans l'année. Dans le Pacifique, les puffins fuligineux effectuent une boucle de 64 000 km en 262 jours en moyenne. Le traquet motteux ou le pouillot verdâtre peuvent parcourir jusqu'à 10 000 km lors d'un trajet migratoire. Une barge rousse a effectué un vol ininterrompu de 11 680 km en 9 jours à travers l'océan Pacifique.
D'altitude
Le record d'altitude en vol est actuellement détenu par un vautour de Rüppell qui a percuté un avion à 11 300 m en Côte d'Ivoire. L'oie à tête barrée traverse l'Himalaya à plus de 10 000 m d'altitude. En Europe, des cygnes ont été signalés à 8 000-8 500 m. L'altitude moyenne en vol se situe entre 1 000 et 1 500 mètres. 90 et 95 % des passereaux et des limicoles migrent à moins de 2 000 m. Beaucoup d'espèces se déplacent entre 100 et 300 mètres.
De vitesse
Les oiseaux en migration sont capables de voler très vite : jusqu'à 389,5 km/h en piqué pour le faucon pèlerin, 100 km/h pour la grue cendrée, 75 km/h pour l'étourneau sansonnet, 71 km/h pour la tourterelle des bois, 69km/h pour les oies, 58 km/h pour l'hirondelle rustique et 52 km/h pour le pinson des arbres. Des scientifiques ont découvert que la bécassine double peut compléter un vol transcontinental à travers l'Europe, de la Suède à l'Afrique subsaharienne, en deux jours sans se reposer. Les oiseaux parcourent jusqu'à 6760 km à une vitesse moyenne record de 97 kilomètres/heure (4300–6800 km en 48–96 h).
De poids
Les passages difficiles nécessitent de faire des réserves de graisse. Les fauvettes des jardins, pesées avant leur traversée du Sahara, peuvent ainsi atteindre 37 g, alors qu'elles ne pèsent habituellement que 18 g.
Différents migrateurs
Certaines espèces ne parcourent que quelques centaines de kilomètres, d'autres effectuent presque un tour du monde chaque année, tandis qu'au sein d'une même espèce, d'autres encore ne migrent pas de la même façon.
Les longs courriers
Les plus connus en France sont les migrateurs transsahariens, pour la plupart insectivores, prédateurs de poissons ou de reptiles qui hivernent au sud du Sahara (bondrée apivore, sarcelle d'été, hirondelles, rousserolles, hypolaïs...).
Les petits et moyens courriers
Leurs déplacements migratoires sont de l'ordre de quelques dizaines à quelques milliers de kilomètres. Ces espèces, généralement à régime granivore, mixte ou se nourrissant de proies à sang chaud, hivernent dans le sud de l'Europe ou le nord de l'Afrique (chardonneret élégant, rouge-gorge familier, fauvette à tête noire, rougequeue noir...).
Les migrateurs partiels
Au sein d'une même espèce, seule une partie des oiseaux migre, généralement jusqu'au bassin méditerranéen. Ainsi, les populations scandinaves de gorgebleue à miroir effectuent de très grandes migrations (5 000 km), alors que celles de l'ouest de la France hivernent en général à moins de 1 000 km de leur lieu de nidification, et qu'une partie des oiseaux espagnols est même sédentaire.
Plus d'informations
Pour trouver une activité dans le cadre de l'EuroBirdwatch, rendez-vous sur : http://eurobirdwatch.lpo.fr/
Pour connaître les dernières nouvelles de la migration et les sites qui accueillent du public, consultez
Contact :
Patrick LADIESSE
Attaché de presse
06 34 12 50 69