Pour la troisième année consécutive, de mi-avril à fin septembre, la LPO propose au grand public de participer à une grande enquête de science participative ciblée sur les "nichoirs". Intitulée " Devine qui vient nicher chez moi ? ", elle alimentera l'observatoire des oiseaux des jardins, créé en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris.
Pour mieux évaluer les populations d'oiseaux devenus rares, la LPO a lancée en 2010 une opération annuelle d'ampleur nationale afin d'inciter les propriétaires de jardins à installer des nichoirs et à noter les espèces cavernicoles qui viennent s'y installer.
Baptisée " Devine qui vient nicher chez moi ? ", l'opération a débuté le 15 avril et se poursuivra jusqu'au 30septembre 2013. Elle vise :
- à collecter des informations sur l'occupation des nichoirs par espèces et par type de nichoirs,
- à développer les nichoirs les mieux adaptés aux espèces en déclin,
- à évaluer l'impact des changements climatiques sur la reproduction des oiseaux.
Plusieurs espèces d'oiseaux connaissent un déclin important en France : la chevêche d'Athéna, le petit-duc scops, la huppe fasciée, le rougequeue à front blanc ou l'hirondelle de fenêtre notamment. La LPO fait donc appel au grand public avec une double sollicitation : la pose de nichoirs et l'identification des espèces qui viennent y déposer leurs œufs afin de mieux les connaître et de pouvoir mieux les protéger.
L'enquête (concernant la France métropolitaine et la Corse) consiste pour chaque observateur bénévole à déterminer l'espèce nicheuse, à compter le nombre d'œufs et, quand le nichoir est équipé d'une caméra (sinon, il est inutile de déranger les animaux), à déterminer la date d'envol des jeunes et à en estimer leur nombre.
En 2012, lors de la précédente enquête, 1500 données relatives à 25 espèces ont été saisies sur 92 départements. Parmi elles, la plus fréquemment observée a été la mésange charbonnière (45 % des données) suivie de la mésange bleue (1/3 des données). Les espèces les plus remarquables répertoriées ont été : le torcol fourmilier, le moineau friquet, la huppe fasciée et la chevêche d'Athéna.
Le taux d'occupation des nichoirs est de 70% (628/893) ce qui pourrait résulter de plusieurs facteurs :
- L'année 2012 a été favorable à la nidification des passereaux (facteur météorologique)
- L'amélioration de la plateforme de l'enquête, qui est maintenant beaucoup plus ergonomique pour les utilisateurs
- Le plus vraisemblable demeure que beaucoup de nichoirs ont été installés à l'occasion de l'enquête en 2010 et il faut souvent plus d'une année avant que ces gîtes artificiels soient occupés par les oiseaux.
Ces données faisaient, jusqu'à présent, gravement défaut en France. Dorénavant, les informations récoltées offrent la possibilité de participer à l'étude de la dynamique des espèces cavernicoles (variations de productivité, évolution des populations...). Les résultats serviront à créer un Observatoire national des nichoirs et alimenteront également, en 2014, l'observatoire des oiseaux des jardins, mis en place par la LPO et le Muséum national d'Histoire naturelle.
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