Pour enrayer l'extinction du Gypaète barbu, un plan national de réintroduction de l'espèce a été lancé en 2012. En 2013, il est renforcé par un rendez-vous exceptionnel : le lâcher de deux nouveaux Gypaètes du 6 juin 2013 en Aveyron. Retour sur la belle réussite d'un programme phare de la LPO.

Jeune Gypaète - crédit photo : Bruno BerthémyJeune Gypaète - crédit photo : Bruno BerthémyEspèce emblématique, le Gypaète barbu figure parmi les plus grands rapaces européens (de 2,60 à 2,90 m d'envergure). Connu pour son comportement alimentaire unique qui lui vaut le surnom de « casseur d'os », cet oiseau insolite ne s'alimente que de cadavres d'animaux et de restes osseux. Cette particularité lui permet ainsi de limiter l'apparition de foyers pathogènes et en fait un véritable nettoyeur de la nature. Pourtant, son espèce a vu ses effectifs chuter vertigineusement au cours du XXème siècle : il ne subsistait plus que 175 couples en Europe et 50 couples en France en 2011.

Pour stopper son extinction due aux menaces naturelles mais aussi surtout à l'impact de l'homme (tirs, empoisonnements, raréfaction des ressources alimentaires), un projet de réintroduction a vu le jour en juin 2012 dans les Grands Causses. Ce projet d'exception, soutenu par de nombreux partenaires institutionnels et privés, est porté par l'antenne Grands Causses de la LPO, (Ligue pour la Protection des Oiseaux) en partenariat avec le Parc National des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses. Cette action d'envergure internationale est aussi soutenue par la Vulture Conservation Foundation et s'inscrit dans le cadre du Plan National d'Actions en faveur du Gypaète barbu 2010-2020. Son objet ?  Renforcer la population française de Gypaète barbu via le lâcher de jeunes oiseaux afin que ceux-ci forment un noyau de population dans le Massif central, et, par leurs déplacements, établissent des échanges entre les populations alpines et pyrénéennes. Un dispositif garant des meilleures chances de survie à long terme pour l'espèce.

Basalte et Cardabelle

Le premier lâcher a été effectué en juin 2012 en Lozère, avec la réintroduction de deux jeunes individus : un mâle, Basalte, et une femelle, Cardabelle. Les jeunes oiseaux, nés en captivité, ont été réintroduits par la technique dite du « taquet ». Déposés dans un site favorable, à flanc de falaise, ils pourront prendre leur envol par leurs propres moyens, après leur acclimatation au site.

Les deux oiseaux lâchés sont équipés de balises GPS, collées au niveau des plumes de la queue, ou fixées sur un harnais entourant les pattes de l'oiseau, permettant de les suivre à distance. Les balises émettent un signal localisé par le système GPS permettant de localiser l'individu. Il est ainsi possible de connaître les déplacements des jeunes gypaètes lâchés et de mesurer l'efficacité des actions menées.

Deux nouveaux lâchers

Les efforts des équipes de la LPO viennent de permettre le lâcher de deux nouveaux Gypaètes mâles ce 6 juin, cette fois-ci dans le Parc naturel régional des Grands Causses, en Aveyron. Un site emblématique du retour des grands rapaces. Sans compter que les Grands Causses et les Cévennes forment un espace naturel inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis Juin 2011. Cet événement permet à tous les publics de découvrir le phénomène naturel et fascinant de la migration et de participer à la protection de ces précieux indicateurs de biodiversité que sont les oiseaux.

L'actualité du Gypaète dans les Grands Causses

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Gypaètes : Cardabelle dans les Pyrénées, Basalte dans les Alpes et Angelo dans le Massif Central

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