Le 23 octobre, 24 intellectuels se sont fait l'écho du combat porté par la Fondation 30 millions d'amis en cosignant un manifeste publié sur 30millionsdamis.fr pour que le statut juridique des animaux change et qu'ils soient reconnus comme des êtres « vivants et sensibles » dans le Code civil, resté inchangé depuis deux siècles. Une situation intolérable pour la Fondation, les 24 signataires dont la LPO, sont bien décidés à bousculer le droit.

Le Code civil s'apparente à « l'animal machine » cher à Descartes

Chardonneret élégant - crédit photo : Christian AussaguelChardonneret élégant - Crédit photo : Christian AussaguelL'article 528 du Code civil indique : « sont meubles par leur nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d'un lieu à un autre, soit qu'ils se meuvent par eux-mêmes, soit qu'ils ne puissent changer de place que par l'effet d'une force étrangère ». En résumé, l'animal est encore considéré comme un « bien meuble ».

Pour faire changer le droit des animaux dans le Code civil et parce qu'ils s'opposent à cette vision rétrograde de l'animal, la Fondation 30 millions d'amis, soutenue par 24 personnalités engagées ont signé un manifeste publié sur 30millionsdamis.fr. Parmi eux : Luc Ferry, Elisabeth de Fontenelle, Michel Onfray, Edgar Morin, Boris Cyrulnik, Alain Kinkielkraut, Erik Orsenna et Didier Van Cauwelaert ou encore Hubert Reeves. Allain Bougrain Dubourg avait déjà porté un projet analogue au Conseil Economique Social et Environnemental en 2012.

Aujourd'hui, grâce à ce manifeste que la LPO soutient sans réserve, l'évolution du statut juridique de l'animal est au cœur du débat public. En signant cette pétition, les parties prenantes souhaitent d'une part porter un regard éthique sur l'animal et d'autre part, renforcer la pression de l'opinion publique sur le ministère de la justice et sur le législateur.

La loi de 1976 reconnaît la sensibilité de l'animal dès lors qu'il est domestique ou sauvage et conservé en captivité. Mais cette reconnaissance échappe à la faune sauvage ! Ce paradoxe doit être effacé.

Du ver de terre à la baleine

La question, souvent posée, se résume à : « faut il donner des droits au ver de terre ? ». En réalité, la sensibilité, la capacité cognitive qui conduit souvent à la compassion, est parfaitement identifiée pour les animaux dont la liste a été établie par les chercheurs de même que par l'Union Européenne. Il s'agit des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des céphalopodes. Les divers sondages montrent qu'une écrasante majorité de Français souhaitent un changement dans la réglementation actuelle. Pour que, en ce début de 21ème siècle, l'animal passe du statut de « bien meuble » à celui « d'être sensible » dans le Code civil, participez à la pétition visant à changer l'actuel statut de l'animal :

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La condition animale : Sur Europe 1 Laurence Parisot interpelle Pierre de Boisguilbert, porte-parole de la fédération nationale de la chasse (FNC)

Contact :

Carine Brémond
Attachée de presse LPO
carine.bremond@lpo.fr
Tél : 06 34 12 50 69

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