Depuis le 25 janvier 2014, une hécatombe considérable d'oiseaux marins échoués touche le littoral Atlantique, du pays basque au Finistère sud.
Plus de 8 000 oiseaux ont été dénombrés à ce jour en Charente-Maritime, essentiellement des alcidés (le Macareux moine, le Guillemot de Troïl et le Pingouin torda), soit un tiers des oiseaux marins échoués !
Depuis la fin janvier, plus de 8 000 oiseaux ont été dénombrés dans le département, dont environ 5 500 Macareux moine et 2 000 Guillemots de Troïl.
Ces oiseaux ont été trouvés majoritairement sur les côtes les plus exposées aux courants et aux vents, principalement exposées Ouest et Sud-ouest. Les côtes ouest de l'île de Ré, de l'île d'Oléron, de la Côte sauvage et du pays royannais ont ainsi vu le plus grand nombre d'oiseaux s'échouer. À l'inverse, les faces nord-est des îles ont reçu très peu d'oiseaux.
C'est au total une trentaine d'espèces qui ont été identifiées sur les plages du département, dont majoritairement des oiseaux marins (Macareux moine, Guillemot de Troïl, Pingouin torda, mergule nain, Fou de Bassan, Fulmar boréal, Mouette tridactyle, Océanite tempête...) et quelques espèces inattendues : Cigogne blanche et Milan royal !
Sur l'ensemble des oiseaux échoués, au moins 15 % des individus ont été mazoutés, principalement le Macareux Moine, le Guillemot de Troïl, et dans une moindre mesure, la Macreuse noire et quelques bernaches cravants.
Nouvel appel à mobilisation
La LPO, avec le soutien de l'Agence des aires marines protégées, a déjà mobilisé son réseau de bénévoles et d'observateurs durant quatre week-ends de prospection afin d'évaluer cette hécatombe. Plus de 200 personnes sont venues prospecter le littoral de Charente-Maritime selon des secteurs bien précis, permettant d'établir un bilan départemental de cet échouage massif, inédit (cf. carte ci-dessus).
La LPO a décidé de poursuivre les prospections et lance un nouvel appel à la mobilisation pour le week-end du 8-9 mars 2014, afin d'établir le bilan national. L'objectif ? Evaluer ce phénomène rarissime et permettre aux oiseaux encore vivants d'être récupérés et acheminés le plus rapidement possible vers les centres de sauvegarde les plus proches.
Pour toutes informations, contacter la LPO au 05 46 82 12 34 et par courrier électronique à lpo@lpo.fr
Rappel du contexte national...
Au 24 février 2014, 24 000 oiseaux se sont échoués le long du littoral, du pays Basque au Finistère sud. Le Macareux moine reste l'espèce la plus touchée avec plus de 13 300 individus, suivie par le Guillemot de Troïl (6 500 individus) et le Pingouin torda (640 individus). La majorité de ces oiseaux marins sont morts de faim ou d'affaiblissement, suite aux trente dépressions qui se sont succédées sur le golfe de Gascogne entre janvier et février 2014. Des facteurs aggravants sont aussi à noter : la mue des oiseaux empêchant temporairement les oiseaux de se nourrir correctement et la présence de pétrole.
La LPO a sollicité son réseau européen afin d'évaluer à l'échelle européenne cet échouage massif.
Des espèces rares ont même fait irruption !
Ces tempêtes ont également permis l'observation d'espèces rares dans notre département comme cette Harfang des neiges qui a fréquenté l'île de Ré et le nord de la Charente-Maritime depuis janvier, la très rare Mouette de Ross sur Oléron, plusieurs goélands bourgmestres, à ailes blanches et des hareldes boréales sur le littoral charentais-maritime, de nombreuses mouettes pygmées et tridactyles... faisant le bonheur des ornithologues !
Informations pratiques :
Week-end de prospection du 8 & 9 mars 2014 :
http://www.lpo.fr/actualite/nouvel-appel-a-mobilisation-durgence
Toute l'actualité, les bilans, etc. sur cet échouage massif (mises à jour régulières) :
Documents
Téléchargez le communiqué de presse en PDF
Contacts Presse
Carine Brémond
Attachée de presse LPO France
carine.bremond@lpo.fr
Tél : 06 34 12 50 69
Julien Gonin
Chargé d'études naturalistes LPO Charente-Maritime
julien.gonin@lpo.fr
Tél : 06 70 56 35 84