Sur la requête de FNE, la LPO, l'ASPAS et Humanité et Biodiversité, le Conseil d'État vient d'annuler l'arrêté du ministère de l'écologie prolongeant la chasse des oies jusqu'au 10 février 2014.
Loin du souci de gestion durable de la faune sauvage, les chasseurs, à la veille des élections, avaient encore une fois fait pression sur le gouvernement et les parlementaires pour offrir une prolongation de la chasse en invoquant des prétextes mensongers.
Saisi en urgence, le Conseil d'État avait déjà suspendu le 5 février dernier l'arrêté ministériel, les oies avaient ainsi pu être chassées illégalement pendant 5 jours. Aujourd'hui, jugeant sur le fond, il vient d'annuler l'arrêté en rappelant que la chasse en février, qui affecte des oiseaux en migration prénuptiale, est contraire à la directive européenne « Oiseaux » et à la loi française qui imposent la protection complète des oiseaux en période de reproduction.
Ainsi, pour la cinquième fois en dix ans, le Conseil d'État a réaffirmé que la chasse des oiseaux d'eau doit impérativement fermer au plus tard le 31 janvier.
Dans le même temps, l'étude menée durant trois ans par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage vient de rendre ses conclusions : celles-ci démontrent sans aucune ambiguïté que la migration des oies cendrées débute avant la fin du mois de janvier sur l'ensemble du territoire français.
FNE, la LPO, l'ASPAS et H&B appellent la ministre de l'écologie à prendre en compte ces résultats scientifiques et à ne pas céder aux revendications démagogiques du monde de la chasse. Alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, il est temps de mettre un terme à des années de conflit autour des dates de chasse aux oiseaux migrateurs.
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