Chouette hulotte, effraie des clochers, hibou des marais… Combien sont-ils ? C'est pour répondre à cette question que la LPO, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et le CNRS de Chizé lancent une enquête participative consacrée aux rapaces nocturnes sur tout le territoire national.
Ce projet inédit, qui s'étalera sur trois ans, doit permettre aux naturalistes de lever le voile sur les populations de ces espèces, dans le but d'établir un statut de conservation au plus proche de la réalité. Coup de projecteur sur ces drôles d'oiseaux empreints de mystères.
C'est à la nuit tombée, lorsque le bois s'endort, que les chouettes et hiboux se réveillent et offrent, quand ils le veulent bien, leur plus beau tour de chant. « Nature aime à se cacher » confiait Héraclite… et chevêche d'Athéna, chouette de Tengmalm, hibou moyen-duc n'échappent pas à la règle : des plus discrets, les rapaces nocturnes demeurent encore un mystère aux yeux des naturalistes.
Nous savons cependant que ces oiseaux souffrent encore aujourd'hui de menaces liées à l'homme (destruction des habitats, raréfaction des sites de nidification, intensification agricole, trafic routier, éclairage nocturne). Bien que protégés par la loi, les rapaces nocturnes sont les premières victimes d'un manque de connaissances à leur sujet et assurer efficacement leur préservation devient alors difficile.
C'est pourquoi la LPO, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et le CNRS de Chizé, ont mis en place un protocole de recherche spécifique pour aider à les recenser. A l'instar de l'enquête déjà menée entre 2000 et 2002 sur les rapaces diurnes, cette nouvelle étude permettra tout d'abord, d'évaluer la distribution des neuf espèces de rapaces nocturnes nichant sur le territoire national, d'avoir également une estimation des différents effectifs et définir enfin leurs différentes tendances d'évolution.
Le principe est simple, à l'aide de la méthode dite de la « repasse », les naturalistes s'appuient sur les émissions de chants territoriaux qui déterminent la localisation des différentes espèces. Sur un échantillonnage national d'environ 2000 carrés « rapaces » soit une surface standard de 25 km2, scientifiques, naturalistes et amateurs d'émotions nocturnes pourront identifier les espèces et assurer des résultats de qualité, tout en se familiarisant à la vie de ces volatiles singuliers.
Gageons que cette enquête inédite, spécifique aux rapaces nocturnes, sera la première « pierre » d'un édifice beaucoup plus conséquent dans les années à venir en faveur du bien-être de ces espèces encore mal connues et menacées.
La LPO appelle tous les biodiv'acteurs à se mobiliser en participant à cette enquête afin de nous aider à relever ce défi !
Toutes personnes et structures souhaitant participer à cette enquête sont invitées à contacter Laurent Lavarec (laurent.lavarec@lpo.fr) de la LPO.
Plus d'informations
Programme complet sur http://observatoire-rapaces.lpo.fr/
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Attachée de presse LPO
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