La LPO lance une campagne d’appel à dons intitulée « Espèces migratrices, soutenons-les dans leur étonnant et périlleux voyage ». En répondant à cet appel dès aujourd’hui et pendant un an, le grand public pourra contribuer à la conduite d’actions concrètes en faveur des espèces migratrices partout en France.
Où sont les oiseaux migrateurs ?
La migration est un moment délicat pour les oiseaux et les chiroptères. Certains parcourent des milliers de kilomètres sans s’arrêter, d’autres s’organisent pour préserver leurs forces en voyageant en groupe et en se relayant à l’avant du peloton. C’est la barge rousse qui détient le record du monde du plus long vol direct sans escale : en 2007, un individu muni d’un émetteur satellite a effectué un vol ininterrompu entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska de 11 500km en huit jours. « Certaines espèces vont jusqu’à doubler de poids avant d’opérer leur voyage et montent ensuite très haut dans le ciel pour être portées par les vents. Certaines oies peuvent ainsi survoler l’Himalaya à plus de 8 000 m d’altitude ! » explique Philippe J Dubois, ornithologue à la LPO. « C’est une véritable leçon de courage, de persévérance et de solidarité ! »
Pourtant, ce remarquable épisode de la migration est aujourd’hui menacé. Parmi les 533 espèces identifiées dans la liste rouge des espèces menacées en Europe, 42 sont des espèces qui nichent, migrent ou hivernent régulièrement en France. Sur ces 42 espèces, 14 sont des espèces chassables !
Outre la chasse, d’autres facteurs humains affectent directement cette biodiversité pourtant si essentielle à l’homme : dérangements dus aux installations éoliennes, électrocutions et collisions dues aux poteaux électriques, pièges pour les migrateurs nocturnes engendrés par la pollution lumineuse des immeubles éclairés et des phares de voiture. Parmi les espèces les plus touchées par les électrocutions et les collisions contre les lignes à haute tension, figurent les Vautours, les Aigles, les Milans (royaux et noirs) et les grands échassiers : Grue cendrée, Flamant rose, Cigognes blanche et noire. Les études estiment que la mortalité de l’avifaune peut atteindre 489 oiseaux par kilomètre de ligne électrique. Nos voisins des Pays Bas ont décompté 200 oiseaux en moyenne par kilomètre de ligne électrique.
Si la LPO et son réseau de centres de soins apportent au quotidien les soins d'urgence à cette faune meurtrie, il lui faut également tout mettre en œuvre pour faciliter les flux migratoires.
Exemples d’actions concrètes déployées en faveur des espèces migratrices
- Entretien de sites de haltes migratoires : préservation des zones humides, lutte contre le déboisement, sensibilisation des agriculteurs contre l’usage de pesticides, acquisition de terrains, classement en réserves naturelles…
- Travail en collaboration avec les entreprises concernées par l’installation d’éoliennes et lignes de moyennes et hautes tensions
- Etudes et suivis des espèces migratrices : baguages, poses de balises, multiplication des observations et développement de sites Internet permettant le partage des données
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Contact presse
Carine Brémond
Attachée de presse LPO France
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