Suite au succès des deux précédentes éditions de BirdLab, Vigie-Nature, le programme de sciences participatives du Muséum national d'Histoire naturelle, reconduit l’expérience en partenariat avec la LPO et AgroParisTech, du 15 novembre 2016 au 31 mars 2017. Grâce à ce jeu collaboratif qui étudie le comportement des oiseaux à la mangeoire, les scientifiques ont déjà mis en évidence des interactions entre différentes espèces d'oiseaux en hiver.
BirdLab, un jeu pour petits et grands
Pour participer à BirdLab, il suffit de télécharger l’application gratuite sur son smartphone ou sa tablette et d’installer deux mangeoires identiques sur son balcon ou dans son jardin. La règle du jeu ? Il faut reproduire les allers-retours des oiseaux en temps réel sur son écran tactile pendant 5 minutes. Aucune connaissance en ornithologie n’est requise car un quiz permet d’apprendre rapidement à identifier les 26 espèces qui fréquentent les mangeoires en hiver. Avec BirdLab, les joueurs découvrent tous les oiseaux qui les entourent, même ceux habituellement cachés dans les arbres.
Quelles espèces « cassent la graine » ensemble ?
Grâce aux données statistiques récoltées au cours des deux premières saisons, les chercheurs d’AgroParisTech montrent que, selon le type de mangeoires utilisées, les espèces d'oiseaux interagissent différemment. Sur les mangeoires à boules de graisse, toutes semblent « à égalité » pour se nourrir, venant les unes après les autres tandis que sur les mangeoires plateaux, de véritables habituées comme les mésanges bleue et charbonnière, ont été observées au cours de la majorité des parties. Par ailleurs, certaines espèces ne partagent pas la même mangeoire : par exemple le troglodyte mignon, peu adepte des mangeoires, peut néanmoins s’y alimenter de temps en temps en présence de l’accenteur mouchet et du rouge-gorge mais ne vient pas se ravitailler si des mésanges à longue queue, huppées ou nonnettes sont déjà sur place.
Une expérience à mener sur le long terme
Les deux années de suivi ont aussi mis en évidence l’impact des conditions météorologiques. Ainsi, la douceur relative de l’hiver de 2016 a réduit la fréquentation des mangeoires. Les relations constatées entre les espèces pourraient-elles dépendre des conditions climatiques ? L’ensemble de ces premiers résultats scientifiques mérite d’être approfondi au cours des prochaines années afin de compléter les informations fournies par les quelque 176 675 oiseaux déjà observés !
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