Le Gypaète barbu bénéficie d’un programme européen de soutien (LIFE) et d’un Plan national d’action. Pour la première fois, un séminaire Life lui est consacré le 24 et 25 octobre à Florac. L’occasion de mettre en valeur le rôle du Gypaète barbu en matière d’équarrissage naturel et de valoriser la singularité de cet oiseau hors du commun.
Parmi les trop nombreuses espèces menacées, certaines fascinent plus que d’autres. C’est le cas des rapaces en général et du Gypaète barbu en particulier. Immense (2,60 à 2,90 m d’envergure), rare, méconnu, ce vautour appelé « casseur d’os » pour ses méthodes d’alimentation hors du commun, joue un rôle majeur de nettoyeur des écosystèmes pastoraux.
Statut de l’espèce et état des populations
Magistral, le Gypaète barbu vit et niche dans les falaises de moyenne et haute montagne. C’est l’un des 4 grands vautours d’Europe, avec le Vautour Fauve, le Vautour Moine et le Percnoptère. Au cours du XXème siècle, cette espèce emblématique avait disparu de la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, faisant de lui l’une des espèces les plus menacées d’Europe. Inscrit sur la liste rouge fixée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le Gypaète barbu compte parmi les espèces « menacées d’extinction ». Aujourd’hui, environ 44 couples territoriaux sont répertoriés dans les Pyrénées, 4 en Corse et 15 dans les Alpes françaises. Exposé à plusieurs menaces (risques de percussion/électrocution avec les réseaux de câbles, de collision avec les parcs éoliens, d’empoisonnements, de tirs et d’isolement entre les différentes populations présentes en Europe,…), le Gypaète barbu fait l’objet de divers programmes de conservation en France et en Europe à l’instar du Gypconnect et Gyphelp (français) et du Red Quebrantahuesos (espagnol).
Le LIFE GYPCONNECT constitue la clé de voûte essentielle pour l’établissement d’échanges entre les plus importants noyaux de population des Alpes françaises et des Pyrénées. Il concrétise ainsi la stratégie européenne de préserver les populations fragiles restantes de Gypaètes barbus, en favorisant le flux d’individus et de gènes entre les différents noyaux de population d’Europe.
Le programme LIFE GYPCONNECT [1] prévoit de réintroduire l’espèce dans le département de la Drôme et dans le Massif central afin de rétablir l’existence d’échanges entre les populations des Pyrénées et des Alpes, et de créer ainsi une continuité entre les populations de l’espèce du Paléarctique occidental. À cet effet, le programme constitue un atout indéniable pour permettre de dynamiser la recolonisation par le gypaète de son aire de distribution.
Parce que la ressource alimentaire est un critère déterminant dans la sauvegarde du Gypaète barbu, ce séminaire LIFE sur l’équarrissage naturel et le pastoralisme se tiendra à Florac dans le Parc national des Cévennes, du mardi 24 au mercredi 25 octobre 2017. L’occasion pour les ornithologues, éleveurs, administrations et gestionnaires d’espaces naturels de se rassembler et d’échanger autour de quatre objectifs :
- Partager et diffuser les expériences et les connaissances entre acteurs de la conservation et de l’élevage ;
- Faire connaître les actions mises en œuvre pour assurer la conservation du Gypaète barbu dans le cadre du programme LIFE Gypconnect ;
- Échanger sur les points de blocages et leurs origines ;
- Convenir d’outils, de dispositifs de dialogue et de gestion qui permettent de nouer ou conforter les liens entre l’agropastoralisme et les grands rapaces nécrophages.
Les discussions concerneront particulièrement les territoires du programme Gypconnect : l’Aude, le Massif Central (Grands Causses), les Préalpes, …
Le séminaire prévoit des communications en plénière, des partages d’expérience, mais aussi des visites sur des exploitations agricoles, des sites de tourisme et d’observation de vautours.
Point presse mardi 24 octobre à 13h
Un point presse se tiendra le mardi 24 octobre à 13h à SupAgro en présence de …
Pascal Orabi, Responsable du programme Life Gypconnect LPO France : présentation du programme et politique nationale en matière de placettes d’équarrissage naturel.
Jocelyn Fonderflick, chargé de mission faune au Parc national des Cévennes : présentation du suivi des populations de vautours dans les Grands Causses.
Hervé Picq, technicien connaissance et veille du territoire, massif Causses-Gorges, Parc national des Cévennes : présentation sur le suivi des placettes d’équissage naturel sur les Causses-Gorges.
Léa Giraud et Raphaël Néouze, responsables de la LPO Grands Causses : présentation sur les lâchers de gypaètes dans les Grands Causses et historique des programmes de conservation des grands rapaces nécrophages.
… et sera suivi de 3 visites au choix parmi celles proposées au programme ci-joint.
Merci de confirmer votre présence auprès de :
LPO : Carine Carbon / carine.carbon@lpo.fr / 06 34 12 50 69
PNC : Natacha Maltaverne / natacha.maltaverne@cevennes-parcnational.fr / 06 99 76 40 49
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Carine Carbon
Chargée des Relations Media
carine.carbon@lpo.fr
06 34 12 50 69
[1] Restoration of connections between the Alpine and Pyrenean populations of bearded vulture (Gypaetus barbatus) LIFE GYPCONNECT - LIFE14NAT/FR/000050)