Le 17 novembre prochain débute la cinquième saison de BirdLab, une opération de sciences participatives portant sur le comportement des oiseaux en nourrissage tout au long de l’hiver. Le principe : reproduire en temps réel, grâce à un jeu sur smartphone ou tablette, les interactions entre les individus de 24 espèces s’alimentant sur des mangeoires. Une application ludique qui permet de faire avancer la recherche, proposée par le Muséum national d’Histoire naturelle via son programme Vigie-Nature, AgroParisTech et la LPO.

birdlab 650Application BirdLab ©Small Bang / Vigie-Nature

 En ville ou à la campagne : observer les oiseaux pour mieux les comprendre
Pour participer, il suffit d’installer deux mangeoires dans son jardin ou sur son balcon, de les garnir de graines de tournesol et d’attendre quelques jours que les oiseaux les repèrent. Ensuite, il ne reste plus qu’à reproduire sur l’écran de l’application les allées et venues des oiseaux entre les mangeoires lors de parties de cinq minutes. Une opération qui se veut ludique et pourtant indispensable à l’avancée des connaissances.

La mangeoire : un reflet du paysage alentour
La grande quantité de données fournies par BirdLab a déjàC permis aux chercheurs d’établir des liens entre le contexte paysager et la diversité des espèces observées. Les résultats confirment que, selon le milieu où elles se trouvent, les mangeoires montrent des différences spécifiques. Ainsi dans les milieux forestiers, par exemple, on observe davantage d’oiseaux dits « forestiers » (geai des chênes, grimpereau…) et dans les milieux agricoles, des oiseaux « agricoles » (verdier, pigeon ramier...).

Mais, contre toute attente, au milieu de l’hiver, dans les régions dominées par les grandes cultures, on assiste à une diminution des populations d’espèces « agricoles ». L’hypothèse avancée par les scientifiques est qu’à ce moment de l’année, lorsqu'il n'y a plus de graines dans les champs, les oiseaux quittent ces régions pour trouver des ressources dans des paysages plus diversifiés. En revanche, les espèces urbaines et forestières, moins dépendantes des graines, ne changent pas d'habitat au cours de l'hiver. Des résultats qui laissent penser que la mangeoire est un bon reflet du paysage alentour.

Edition 2016-2017 : une saison exceptionnelle !
Avec 10 268 parties réalisées durant l’hiver dernier, les participations ont atteint un niveau un record ! Cette dynamique doit être maintenue sur le long terme car plus les « joueurs » seront nombreux, plus les chercheurs obtiendront des résultats scientifiques probants.

Pour en savoir plus : http://vigienature.mnhn.fr/vigie-manip/birdlab 

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