Une poignée d’anti-loups violents et prêts à tous les mensonges fait pression sur les pouvoirs publics pour abattre des loups, une espèce protégée, jusque dans nos derniers espaces protégés. Ferus, l’Aspas et la LPO rappellent l’État et les élus à leur devoir le plus élémentaire de faire respect le droit. Les associations demandent la plus grande fermeté face à cette surenchère entretenue par quelques éleveurs extrémistes.

Le 16 septembre dernier à Lyon, un « groupe de travail sur la prédation dans les parcs nationaux » s’est réuni en présence du préfet coordonnateur loup, des ministères en charge de l’Environnement et de l’Agriculture, des représentants des parcs nationaux et des réserves naturelles, des associations, d’élus et d’éleveurs. Cette réunion faisait suite à la perte d’un troupeau d’ovins après un dérochement dans le parc national des Écrins (Hautes-Alpes). Une perte certes regrettable mais sur un troupeau sans protection, et sans que la responsabilité du loup n’ait pu être démontrée à ce jour.

Trop souvent, par le passé, l’État a laissé impunis des actes de menaces et de malveillance de la part d’activistes agricoles et cynégétiques. Systématiquement, cette attitude a été interprétée comme de la faiblesse. Il n’y a qu’une seule manière de réagir face à ces nouvelles menaces, vidéo de terroristes anti-loup et blocage de la préfecture des Hautes-Alpes, c’est de sanctionner sans tarder les auteurs de ces actes violents et illégaux. L’impunité génère la surenchère. On le voit à nouveau avec cette demande inacceptable de pouvoir tuer les loups dans le cœur des parcs nationaux métropolitains, qui ne représentent que 0,66 % de la superficie du territoire français.

Il ressort des présentations faites à la réunion du 16 septembre :
- qu'il n'y a pas plus de prédation du loup au sein des zones cœur qu'en dehors, et qu'il n'apparaît pas que la prédation ait pu baisser là où le tir de défense a été autorisé,
- que le nombre d'attaques et de victimes dans les zones cœur est plutôt stable d'année en année depuis 7 à 10 ans voire en baisse cette année,
- que les parcs nationaux ont mobilisé des moyens conséquents dont certains récemment (depuis 2018) tels que des cabanes refaites, ou héliportées, des brigades d'urgence pour les bergers, etc.

Alors que la nature est malmenée et régulièrement grignotée en France (l’équivalent d’un département est artificialisé tous les 7 ans), l’État laissera-t-il les lobbies de l’agriculture et de la chasse s’attaquer maintenant aux derniers sanctuaires de la nature ?
Les citoyens sont profondément attachés à leur patrimoine naturel, et plus spécialement à leurs parcs nationaux. Ouvrir la chasse au loup en cœur de parcs serait vécu comme une déclaration de guerre faite à la nature.

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