Quelques heures, quelques jours... ou toute une vie, les bénévoles s'engagent !
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Réserve Naturelle de Saint Denis du Payré : les bénévoles au cœur du projet
Prés de 200 bénévoles dont plus d'une centaine de jeunes Scouts et Guides de France se sont relayés cet été sur la RN de Saint Denis du Payré (85) pour participer à la réhabilitation du couloir d'accès à l'observatoire ornithologique devenu trop vétuste.
Œuvrant dans un même esprit proche de la nature, la LPO et les Scouts et Guides de France ont conclu un accord de collaboration fin 2011 afin de développer des actions communes dans le secteur de l'éducation et la protection de la nature. La LPO a donc invité les jeunes scouts à participer à ce chantier d'envergure.
« Les bénévoles sont essentiels sur ce chantier. Les Scouts et Guides de France nous ont envoyé plus d'une centaine de jeunes et nous ont fait profiter de leur énergie. Nous nous en réjouissons puisque nous avons bénéficié d'une main d'œuvre de qualité qui a œuvré dans la bonne humeur. Les Scouts et Guides de France nous ont permis de mener ce projet à terme pour le bénéfice du public de la réserve et de la nature. » Hugues des Touches - Conservateur de la Réserve de Saint Denis du Payré.
« Je trouve intéressant de rendre service, simplement pour aider les autres gratuitement. De plus, dans notre philosophie (NDLR : celle des scouts), c'est très important de protéger la nature. Ce qui est intéressant, c'est qu'on fait quelque chose de concret et manuel, c'est sympa de voir ce qu'on peut faire avec nos mains car ça change de ce qu'on fait à l'école où c'est très abstrait. » Clémentine – 14 ans - membre des Scouts de France groupe des Caravelles.
« Ce qui me plait sur ce chantier c'est d'abord le cadre magnifique de la Réserve. C'est chouette de travailler dans de telles conditions. On est en plein cœur d'une RN alors on découvre des animaux que l'on n'a pas l'habitude de voir d'où on vient (NDLR : Lamballe – 22), notamment les cigognes et les cygnes. On découvre leurs cris. C'est très sympa de découvrir un tel environnement. En plus j'aime beaucoup travailler le bois. » Kévin – 17 ans - membre des Scouts de France groupe des Compagnons.
Secouriste de la nature
Témoignage de Garance DURAND, 14 ans (bénévole à la station LPO de l'Ile Grande en août 2012)
Garance, 14 ans, bénévole pendant 5 semaines à la LPO. Sa détermination a convaincu Gilles Bentz, le directeur de la station, de l'intégrer à ses troupes. Elle a trouvé sa place parmi la dizaine de bénévoles.
Qui es-tu ?
Je m'appelle Garance Thomas Durand, j'ai 14 ans. J'étais en Grande Bretagne en juillet. À la rentrée, je vais rejoindre un établissement bilingue à Rennes car j'apprends le breton. Je suis en vacances à Penvern, j'habite à Becherel (35). Je pratique l'équitation depuis 7 ans et la calligraphie latine. Je participe au festival du livre d'avril en exposant des travaux de calligraphie.
Que fais-tu à la LPO ?
Depuis le début du mois, je partage mon temps entre les espaces de soins aux oiseaux, les salles d'expo (comme ce samedi après-midi) et les balades découverte. Côté soins, je pratique le nourrissage et le nettoyage des oiseaux blessés. Ils arrivent plusieurs fois par semaine. La semaine dernière, il y avait 100 oiseaux à soigner, nous en avons relâché 60. Je participe également à l'animation des salles d'exposition rénovées l'an passé.
Tu veux en faire ton métier ?
Je veux rejoindre un lycée agricole, puis une faculté Environnement pour étudier les oiseaux et les mammifères marins. Je n'ai pas encore réuni les informations. J'en parlerai avec mon cousin, il est à l'UBO de Brest dans cette filière et cet été, il est bénévole à l'île de Ré ou il compte les oiseaux.
Source : Article extrait du journal Ouest-France (21 août 2012)
Ambassadeur de la nature
Témoignage de Jean-Michel COLLAS (bénévole en Ile de France depuis une vingtaine d'années)
Grand admirateur de la nature sous toutes ses formes, j'ai placé depuis une bonne vingtaine d'années, quelques nichoirs à oiseaux. Celui qui m'apporte la plus grande satisfaction est celui à chouettes. Gardé jalousement par le couple dominant une bonne partie de l'année, le nichoir est enfin investi pour une couvée qui va donner trois à cinq jeunes à l'envol pour ma plus grande joie.
C'est ainsi que certains soirs j'ai pu distinguer jusqu'à 13 hululements différents depuis mon domicile en lisière de bois, ce qui témoigne de la dynamique de cette population.
Secouriste de la nature, ambassadeur, spécialiste :
Témoignage de Thierry VESZ (bénévole en Ile de France depuis plusieurs années)
A la LPO depuis de nombreuses années, je réglais ma cotisation, comme tout un chacun, jusqu'au jour où cela ne me suffit plus. J'ai voulu être plus présent au sein de l'association. L'occasion m'en fut donnée lors d'une sortie ornithologique ou je fis la connaissance de deux personnes qui comme moi souhaitaient être plus actives dans la vie de notre association. C'est ainsi que naquit le groupe 94 qui nous a permis de nous impliquer en agissant directement sur des sites tel que la ferme des bordes à Chennevières sur Marne pour protéger les hirondelles rustique et leurs nids, suivre l'évolution du blongios nain sur le lac de la plage bleue à Valenton, créer un chantier nature sur Vitry sur seine, participer au campagne de comptage et de protection de nids des busards st martin en Essonne et surtout faire découvrir les différents sites ornithologiques qui se trouvent en périphérie de Paris et sa région.
Parallèlement à cette activité, j'ai réalisé trois stages de formation à l'Ile Grande dans le centre de soins aux oiseaux marin. Ce qui m'a permis d'apprendre la contention pour tenir ces animaux sans les blesser et surtout à donner les premiers soins à la faune sauvage en détresse : nettoyage d'oiseaux mazoutés, réduction de luxations et immobilisation avec des bandages adéquates, nourrissage et gavage, nettoyage et entretien des locaux, et relâcher des animaux après convalescence et remise en forme. Lors de ces stages, j'ai aussi pu participer au comptage des oiseaux migrateurs qui viennent en nombre en Bretagne.
Fort de ces acquis, j'ai quitté le groupe 94 et suis devenue bénévole LPO dépendant directement de l'antenne ile de France, je suis animateur nature et continue, en parallèle, à travailler en centre de soins de la faune sauvage à l'école vétérinaire de maison Alfort afin, à terme, de passer mon certificat de capacité, pour pouvoir ouvrir mon propre centre de soin.
Secouriste de la nature :
Témoignage de Laurence BRESSET (rapatrieuse d'oiseaux blessés en Seine Saint Denis depuis 2012)
Je suis une des rapatrieuses d'oiseaux blessés en Seine-Saint-Denis. Après ma journée de travail, je dois aller chercher des oiseaux blessés pour les amener au Cedaf de Maisons-Alfort. Dernièrement, j'ai transporté 1 pic noir, 1 geai, 2 bébés pies, 1 bébé corneille et une tourterelle. Je demande ensuite des nouvelles par mail si l'issue me parait favorable, sinon je m'abstiens... car je ne préfère pas entendre que mes protégés ne pourront jamais recouvrer la liberté et seront...
Mais, au moins, une chaîne de solidarité s'est mise en place et on peut se dire qu'on aura tout essayé !
Il faut faire comprendre aux personnes de bonne volonté qu'elles ne doivent pas ramasser les jeunes sortis du nid mais les replacer sur une branche, les parents viendront les nourrir.
Spécialiste :
Témoignage de Ginette ORANGE (bénévole pour la Mission Rapaces depuis mai 2010)
Bénévole depuis 2 ans, j'ai suivi la formation pour le transport d'oiseaux en détresse vers un centre de soins, mais n'ai pas eu à intervenir jusqu'à présent.
J'ai aidé à la tenue d'un stand l'an dernier, mais mon activité principale a été la traduction pour la Mission Rapaces. J'ai beaucoup appris sur les rapaces en traduisant. C'est un monde que je ne connaissais pas auparavant, si ce n'est la mauvaise réputation de ces oiseaux diffusée par les médias. De par les textes que j'ai eu à traduire, les ornithologues et naturalistes m'ont fait partager leur passion et depuis je suis très attentive à l'actualité de ces oiseaux.
Naturaliste :
Témoignage de Jean-Etienne CARADEC (bénévole sur Guyancourt depuis 2010)
Je suis adhérent à la LPO depuis plusieurs années mais je faisais mes observations dans mon coin sur la base naturelle de Trappes.
Il y a deux ans j'ai pris la décision de trouver d'autres amateurs d'ornithologie et grâce au site WEB de la mairie j'ai été contacté par deux personnes.
Tous les trois nous avons pris contact avec la LPO Ile de France qui nous a permis de faire une diffusion sur la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines grâce à leur liste d'adhérents sur ce territoire.
Nous avons rassemblé une trentaine de personnes et le groupe a pu démarrer avec une quinzaine de volontaires. D'adhérents nous sommes devenus bénévoles et nous comptons animer un stand à la fête des assos de Guyancourt en Septembre.
Par ailleurs nous faisons régulièrement des sorties nature dans différents lieux de notre environnement péri-urbain.
Nous avons des projets mais laissons le temps au temps.
Ambassadeur de la nature, naturaliste, spécialiste :
Témoignage de Sébastien (bénévole à la LPO Aude depuis début 2011)
Adhérent LPO depuis plusieurs années je m'investis en tant que bénévole seulement depuis l'année dernière. N'ayant aucune connaissance en ornithologie, j'ai en effet longuement hésité à me présenter à la LPO Aude par crainte de ne rien pouvoir apporter à l'équipe déjà en place.
Profitant d'un peu de temps libre, c'est au cours d'une présentation sur le Faucon crécerellette en début d'année 2011 que j'ai rencontré pour la première fois une partie de l'équipe de l'Aude. Faisant preuve d'une grande générosité, les membres m'ont rapidement proposé de les suivre sur le terrain pour voir en quoi consistait leur travail et pouvoir ainsi me faire une idée sur ce qu'était le bénévolat à la LPO Aude. Mes craintes d'être en face de personnes n'utilisant que des termes techniques, et m'obligeant à me balader (en plus du guide ornitho) en permanence avec mon dictionnaire ont vite été balayées par la découverte de l’ambiance décontractée et de membres tous plus pédagogues et accueillants les uns que les autres.
A partir de là, j'ai vite compris que même si je n'avais que très peu de connaissances en ornithologie ma présence en tant que bénévole était un renfort très apprécié et que j'avais d'autres compétences toutes aussi utiles à mettre au profit de la LPO Aude (accueil du public sur des stands, bricolage pour la confection et la pose de nichoir etc.).
J'ai ainsi rapidement pu participer à différentes actions comme la prospection de la Chouette Chevêche ou encore celle de la Pie-grièche à poitrine rose. Je me suis aussi chargé à plusieurs reprises de l'accueil du public à la station St. Louis à Gruissan durant l'été 2011. Le comptage Wetland à été également un bon moyen de mettre un nom sur différentes espèces. Aujourd'hui, c'est avec un grand plaisir que je participe au recensement de la Loutre d'Europe sur le département de l'Aude, preuve que nous nous préoccupons de la protection de la nature dans son ensemble.
Je terminerai simplement en disant que, même si je ne vois encore qu'un oiseau indéterminé dans ma longue vue quand d'autres voient un Aigle botté juvénile avec des rémiges... (enfin vous voyez le genre !), je suis aujourd'hui fier d'être bénévole à la LPO Aude et de pouvoir apporter ma contribution à la protection de cette nature qui nous entoure au quotidien.
Secouriste de la nature :
Témoignage de Frank HERMANN (Bénévole à la Sation ornithologique de l'Ile Grande en 2011)
J'ai 31 ans et je suis passionné d'ornithologie.
Quelle ne fut pas ma joie en recevant la réponse de Nadine qui me conviait à passer quelques jours pour leur donner un coup de main ! Au programme, soins aux oiseaux blessés, mazoutés, ou tombés du nid, réception de ces derniers, nourrissage, nettoyage et bricolage en tous genres.
J'ai appris énormément au contact de cette fabuleuse équipe : Nadine, Graziella et Régis du centre de soins m'ont appris les différentes manipulations, les soins et les différents comportements en présence des oiseaux, Sophie s'est chargée de notre formation sur la réserve des 7 Iles et sur l'accueil du public, Gilles et Armel ont partagé leurs excellentes connaissances de l'avifaune.
Une extraordinaire expérience au contact de cette équipe de passionnés qui ne comptent pas le temps et le cœur qu'ils donnent à la préservation des oiseaux ! Et le plaisir personnel lorsque, par chance, on ouvre la main pour laisser s'envoler un oiseau pour une seconde chance !!!
Secouriste de la nature :
Témoignage de Basile MONTAGNE (Bénévole à la Sation ornithologique de l'Ile Grande en Août 2011)
La station ornithologique LPO de l'Ile Grande m'a permis d'apprendre au plus près des ces oiseaux présents malheureusement au centre de soin. Au cours du séjour, j'ai appris les gestes et le comportement (sérénité) nécessaires pour ne pas stresser d'avantage le "patient".
En ce sens c'est une expérience indispensable à tout naturaliste amené un jour ou l'autre à s'approcher d'un animal sauvage. La rencontre du public dans l'exposition ou les sorties étaient souvent instructifs, et une occasion de se confronter aux opinions communes, et moins communes, et d'affûter ses arguments !
L'encadrement amical et le paysage magnifique permettaient aussi de décompresser quand il le fallait.Un séjour à faire au moins une fois pour mieux connaître son environnement marin.
Secouriste de la nature :
Témoignage de Marjorie PASQUIER (Bénévole à la Sation ornithologique de l'Ile Grande)
Je me suis engagée pour aider au centre de sauvegarde de l'Ile Grande mais aussi en tant que rapatrieur. J'aime l'idée de pouvoir participer à la sauvegarde de la nature et des oiseaux en particulier. Des petits soucis personnels m’ont empêchés d intervenir cet été mais je compte bien m y remettre des ce mois ci !!!
Secouriste de la nature :
Témoignage d'Antoine ADAM (Bénévole à la Station ornithologique de l'Ile Grande - Août 2011)
"Ce bénévolat fut très sympathique et très instructif, d'autant plus instructif que c'était mon premier bénévolat. C'est donc avec mon jeune âge (16 ans), ma passion, mon énergie et aussi mon inexpérience totale que je suis arrivé.
J'ai donc appris, au contacts des animaux, à les soigner bien sûr mais les voir de si près nous permet de voir des choses que l'on ne verrait pas sinon. On apprend beaucoup sur leur biologie, ce qui s'avère nécessaire lorsque l'on fait de l'animation dans l'exposition. Pour une fois dans ma vie je me sentais réellement utile (non pas que mes exercices de maths soit totalement inutiles mais je ne suis quand même pas convaincu de leur effets positif sur l'environnement)... En tout cas ce premier bénévolat s'étant bien passé, cela m'encourage à en projeter d'autre et me confirme que je fais des études qui m'eméneront (normalement) à un univers que j'aime, admire et tente de comprendre : LA NATURE."
Écovolontaire, naturaliste :
Témoignage d'Olivier Montavon (Bénévole à la LPO Rhône - Pose de filets ant-écrasement amphibiens à Tarare - Mars 2010 et mars 2011)
"La LPO Rhône porte une attention particulière à la problématique "site d'écrasement des amphibiens" (notament Crapaud commun) dans notre département. Le site de Tarare fait l'objet depuis plusieurs années maintenant d'un suivi de la migration pré et post-nuptiale du Crapaud commun.
Chaque année une ou plusieurs journées écovolontaire sont organisées afin de mettre en place un dispositif de filet anti-écrasement afin de réduire au maximum la mortalité par écrasement dû au trafic routier. Cette année, la journée écovolontaire a rassemblé plus de trente personnes de tous âges, et a permis des échanges chaleureux et humains autour de la protection d'une espèce menacée dans notre région.
La solidarité et l'entre-aide étaient les maître-mots de cette journée riche en partage."
Spécialiste :
Témoignage de Lysiane Ridet (Bénévole et administratrice de la LPO Drôme - Janvier 2007)
"Je suis ravie et fière d'être adhérente LPO. Je découvre une multitude de choses et je me sens bien parmi les gens qui protègent la nature. J'essaie de transmettre mon petit savoir acquis auprès des naturalistes et de tous les passionnés qui oeuvrent au quotidien."
Ambassadeur de la nature, écovolontaire, naturaliste, secouriste de la nature, spécialiste :
Témoignage de Pierre Taillade (Bénévole LPO Aude - Plusieurs activités diverses depuis avril 2011)
"Etant en recherche d'emploi, j'ai beaucoup de temps disponible et je souhaitais me rendre utile auprès d’une association. Suite à un article dans L’Indépendant sur une des actions de la LPO Aude, j’ai cherché si la structure recherchait des bénévoles, ce qui était le cas (pose de filet pour les Sternes naines).
C’était l’occasion de me rendre utile, tout en apprenant de nouvelles choses (en ornithologie, sur les différents milieux du département, etc.) et en rencontrant de nouvelles personnes.
Depuis, j'ai participé à de nombreuses actions diverses comme :
- Suivi population (faucon crécerellettes, oiseaux des salins, etc.) Installation de nichoirs
- Création placette éleveur (vautour)
- Prospection Pie-Grièche à poitrine rose
- Accueil du public à la station Saint-Louis
- Réalisation de plan (nichoir, cabanon Chacail)
- Installation et démontage des filets de protection
- Transport oiseaux blessés"
Secouriste de la nature :
Témoignage d’Annick BREFORT (Bénévole à la station ornithologique de L’ile Grande venant de la LPO Audomarois – Juin 2011)
"Fin Septembre, un appel à bénévoles était lancé par la station LPO de l’Ile Grande : c’est sans hésitation que j’y ai répondu, afin de satisfaire mon envie de soigner les oiseaux.
Logée à la station, j’y fus accueillie un dimanche soir par Adrian, un jeune Allemand. Ce studio pour 4 personnes n’est pas très grand, avec une installation assez spartiate, mais on s’y sent bien! Il est le lieu de vie de toute l’équipe qui travaille à la station. On y mange, on s’y réunit, on y boit le café... Une ambiance sympathique…
A la station travaillent les salariés LPO, mais aussi des stagiaires, dans le cadre de leurs études, dont un jeune de 3è-me qui a choisi d’y faire son stage en entreprise, d’autres y font leur service civique (des français et un jeune allemand, installé là pour un an) et beaucoup de bénévoles (dont une jeune Allemande, engagée pour 6 mois). Une partie de ces bénévoles sont des habitués : ils viennent là dès qu’ils ont des congés, c’est leur passion et la station est leur “deuxième maison” me disait Caroline, l’une d’entre eux.
On y est engagé pour 15 jours minimum en cette saison et pour un mois minimum en été car il y a beaucoup plus de travail : les jeunes tombés du nid, à qui il faut donner la becquée plusieurs fois par jour, les oiseaux mazoutés, les oiseaux blessés...parfois plus de 500 oiseaux.
Lors de mon séjour, peu d’oiseaux étaient en soin : tant mieux, c’est qu’ils étaient en bonne santé... Car, venir au centre, c’est bien, mais ils ne s’en sortent pas toujours au mieux. Certains arrivent en trop mauvais état et sont euthanasiés pour leur éviter les souffrances, d’autres meurent malgré les soins. Les cas difficiles sont envoyés à Nantes, à l’école vétérinaire, ou à Brest..., mais il y en a qui s’en sortent, heureusement, et après un séjour en piscine ou en volière, retrouvent la liberté. J’ai assisté avec plaisir au relâcher d’un épervier, qui a pris son envol sans hésitation et sans jeter un regard en arrière...et à celui d’un pigeon domestique, qui par contre est resté 2 jours perché sur la volière, espérant y retrouver le gîte et le couvert...En vain (interdiction de le nourrir…) En désespoir de cause, il est parti voir ailleurs...
Les activités à la station sont variées. Le matin à 8h30, après un contrôle de la boîte à oiseaux, installée à la porte du cabanon, afin de vérifier qu’aucun animal n’a été déposé pendant la nuit, soins aux pensionnaires.
Chaque oiseau est sorti de son clapier, pesé, soigné et nourri à la main si besoin est. Puis les clapiers et le laboratoire sont savonnés, brossés et rincés au jet d’eau, les oiseaux retrouvent alors une cage impeccable (la buse variable devait être ravie…), avec de la nourriture fraîche.
Le reste de la journée est consacré à l’entretien de la station : désherbage du pourtour de la volière pour vérifier qu’il n’y a pas de trou dans le grillage par lesquels pourraient passer les rats, nettoyage de la piscine (sans savon, juste avec une éponge et de « l’huile de coude ») et de la partie musée qui venait de subir de gros travaux et rouvrait ses portes début Avril.
J’ai aussi participé à des animations avec Sophie, la spécialiste. Le matin elle a présenté les oiseaux de mer à un groupe d’enfants de 5 à 6 ans, avant de les emmener en bateau, l’après-midi, dans la réserve des 7 Iles, voir les fous de bassan, les guillemots de Troïl, les macareux, les pingouins torda, les cormorans, les fulmars boréaux...et les phoques!
Le lendemain matin, une sortie sur la plage leur permettait de découvrir les laisses de mer et ses « trésors » puis l’estran et sa faune…
Les journées sont donc bien remplies à l’Ile Grande, de façon bien agréable et très utile…
De plus le cadre y est superbe : les rochers, la mer, les oiseaux... les vacances, quoi!
Si vous avez du temps et l’envie de venir en aide oiseaux, n’hésitez pas…
J’y retournerai, c’est sûr"
Écovolontaire, naturaliste, secouriste de la nature :
Témoignage de Laëtitia Desbordes (Bénévole à la LPO Isère - Prospection Busard cendré - et sur l'Ile de Ré )
"En ce qui concerne la protection du Busard cendré en Isère, l'aventure était passionnante, enrichissante malgré le peu d'individu observédans le nord Isère.
Pour ce qui est de l'écovolontariat sur l'Ile de Ré, je souhaite à tous de vivre une expérience telle que j'ai vécu, avec une équipe proféssionnelle formidable et des bénévoles plus que passionnés ! Regardez plutot donc à l'adresse suivante :
http://www.youtube.com/watch?v=LpQjHkjHsSI&feature=fvsr
Un mois extraordinnaire plein de soleil, d'obs et de bonnes rigolades ! Merci à tous"
Ambassadeur de la nature :
Témoignage de Georges Sauvestre (Responsable d'un groupe local depuis fin 2088 - Ambert - LPO Auvergne)
"Notre groupe a été créé en février 2007, par un ornithologue résident anglais de la région. Celui-ci ayant dû quitter le pays, en décembre 2008, mais nous ayant transmis le virus de la passion des oiseaux, j’ai repris le flambeau bien que n’étant pas ornithologue. Le groupe compte 65 membres fin 2010. Quatre spécialistes dans différents domaines ont pris en charge l’animation des sorties.
Notre activité consiste :
- à participer à la vie associative de la LPO Auvergne (réunions, tenue de stands LPO à des manifestations…)
- à organiser des réunions et sorties, publiques ou réservées aux adhérents LPO
- à organiser des études,enquêtes,actions de sauvegarde notamment sur des espèces menacées : hirondelle, pie-grièche grise ( recensement et étude ), milan royal, chouette chevêche( installation nichoirs )
- à intervenir en milieu scolaire pour des actions éducatives (ateliers nichoirs, sorties )"
Secouriste de la nature :
Témoignage de Michel Fontana - (bénévole Oiseaux en detresse. Côte du Morbihan.)
" Je capture et transporte les oiseaux en difficulté sur la cote sud de Bretagne puis je les dirige sur le centre de soins de Languidic "Volée de piafs " créé et géré par Didier Masci ou parfois sur le centre de l'Ile Grande.
J'interviens 75 à 80 fois par an sur appel de particuliers, des vétérinaires, des pompiers, des mairies...
C'est un crève-cœur très stressant mais riche d'enseignement. "
Naturaliste :
Témoignage de Michèle Corsange - (bénévole surveillante des vautours percnoptères dans les Alpilles)
" Comment en vient-on un jour à cette passion dévorante qui fait que l’on passe le plus clair de son temps le nez en l’air, les yeux fixés sur une crête, dans l’attente patiente d’oiseaux migrateurs ?
Un soir d’été, il y a quatre ans, j’ai découvert la femelle du dernier couple de vautours percnoptères des Alpilles en train de couver. Dans la lunette, cet oiseau étrange était fascinant, je n’en avais jamais vu de pareil dans aucun livre ! Lorsque Frédéric Bouvet, mon coordinateur, m’a demandé de faire le suivi de ces vautours, j’ai tout de suite accepté, malgré mon incompétence... J’ai observé des jours durant ces splendides planeurs et j’ai lu tout ce qui a pu être écrit sur eux.
Chaque année, dès le début mars, une impatience me prend. J’attends le retour de nos vautours ainsi qu’autrefois l’on devait attendre ceux qui revenaient de terres lointaines au terme de voyages périlleux. Je vis la migration de nos oiseaux fébrilement et, lorsque, au fond du vallon où ils ont choisi de nicher, je vois les grandes ailes blanches et noires de nos rapaces au-dessus de la cime des pins, je ressens une grande joie : le miracle de la vie va être à nouveau et le vallon sera enchanté pour tout un été.
Jour après jour, j’ai appris à connaître toutes les anfractuosités de la falaise où les percnoptères ont leur aire, à repérer les reposoirs à la couleur de la roche, à comprendre un peu leur comportement. C’est un livre vivant qui m’a été offert. Les percnoptères en ont tourné les pages me permettant de mieux connaître leurs mœurs et la beauté cachée de leurs vies. "
Secouriste de la nature :
Témoignage de Sandra Dufreineix - 22 ans – Etudiante en Aménagement Développement Environnement sur Brest - bénévole à la station ornithologique LPO de l’Ile Grande (22) :
" La première fois que j’ai franchi le seuil de la Station, c’était il y a 10 ans. Depuis, j’y suis passée en tant que bénévole, stagiaire au centre de soins et au sein de la Réserve Naturelle des 7 iles.
Quelques semaines, quelques jours ou quelques heures, à chaque fois, le plaisir était le même.
Toutes les personnes que j’ai rencontré, chacune m’a apporté un petit quelque chose : la fibre écologique, les bases du naturalisme (ornithologie, botanique, algologie), ainsi que la joie de vivre et de tout partager.
Quand je passe à la station, je me sens utile, soigner les oiseaux, c’est un peu comme soigner notre planète. On fait ce que l’on peut à notre échelle. La préservation de notre patrimoine naturel passe par de petites actions quotidiennes et surtout par de la volonté et beaucoup de motivation.
C’est ce qui m’a poussée vers des études d’environnement. Aujourd’hui, je suis en train de les terminer et le temps passé à la station m’a fourni une expérience incroyablement enrichissante tant personnellement que professionnellement.
Du fait de mes études, je consacre moins de temps directement à la station, mais je continue à donner un coup de main ponctuellement, pendant les coups durs, et dans le cadre d’une association de planches à voile, une régate est organisée tous les ans, dont les bénéfices sont reversés à la station LPO de l’Ile Grande.
La station de l’Ile Grande, c’est un tout !
Des personnes qui m’ont permis de découvrir qui j’étais, un site magnifique où je ne me lasse pas de venir, et des oiseaux qui, lors qu’ils reprennent leur envol, nous procure une grande émotion… "