Constatant, à l’approche des élections locales, l’instrumentalisation et la politisation de la chasse par les responsables cynégétiques nationaux et par certains Présidents de Régions, la LPO a voulu en savoir plus sur le profil social et politique du monde cynégétique.
Grâce à un sondage IFOP/LPO issu des intentions de votes lors de la dernière élection présidentielle, plusieurs idées reçues sont battues en brèche.
En premier lieu : près de 70% des chasseurs actuels sont des urbains !
Seuls 32,9% d’entre eux vivent effectivement dans une commune rurale.
Bien loin de l’image du paysan chasseur, il apparait que 16% sont des ouvriers, 10,5% des cadres, 8,4% des employés et 8,2 des travailleurs indépendants. Le taux d’agriculteurs est tellement faible, à moins de 5%, qu’il a été classé dans la catégorie « autres ». Ce que confirme une étude prospective de la Fondation Sommer qui note que moins de 4% des chasseurs sont des agriculteurs.
Aux dernières élections présidentielles, le vote cynégétique ne se distinguait pas beaucoup du reste de la population française. Les chasseurs ont voté un peu plus à droite que l’ensemble des Français, Marine Le Pen recueillant ainsi plus de suffrages de la part des chasseurs au premier tour (26% soit 4,5 points de plus que la moyenne nationale).
En conclusion, le chasseur français est un homme (les femmes ne représentent que 5% des pratiquants), majoritairement âgé (44% des chasseurs sont retraités, 60% ont plus de 50 ans), principalement urbain, qui vote globalement comme la moyenne des Français.
Rappelons également que la très grande majorité des français se déclare pour un dimanche sans chasse (70% d’après un sondage IFOP/LPO de mai 2021), contre les chasses dites « traditionnelles » et excédée par les divers excès de la chasse française qui n’a pas su se moderniser.
Les candidats et futurs élus doivent l’entendre.